Albi – Les avocats du barreau d’Albi ne veulent pas de « privilège juridique »

Albi – Les avocats du barreau d’Albi ne veulent pas de « privilège juridique »
Albi – Les avocats du barreau d’Albi ne veulent pas de « privilège juridique »

Les avocats du barreau d’Albi ont exprimé leur désaccord avec le projet de loi proposé par le député tarnais Jean Terlier (Renaissance), leur ancien confrère, et ils l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse lundi 29 avril.

Cette révolte face à ce projet de loi – qui « permettrait aux entreprises qui demandent à leurs avocats salariés d’établir des consultations et des avis pour eux, les employeurs, d’obtenir la confidentialité de ces avis ou consultations » – n’est pas un cas purement albigeois. En fait, 163 barreaux sur 164 sont contre cette sorte de « privilège juridique » à la française.

La présentation du texte aura lieu ce mardi 30 avril devant l’Assemblée nationale. ” Si ce projet de loi était adopté, ce serait un séisme juridique en droit français. », a précisé Caroline Gouzy, Présidente du Président, rejointe par ses collègues présents Lise Van Driel, Vice-présidente du Président, et deux anciennes Présidentes du Président Emmanuelle Pamponneau et Philippe Ichard.
Les avocats craignent que ces consultations internes aux entreprises, qui peuvent par exemple porter sur le droit de la concurrence, sur les obligations de conformité auxquelles les entreprises doivent se conformer ou plus largement sur le droit commercial par exemple, n’excluent toute confidentialité en matière pénale. et l’impôt. ” L’obtention de cette confidentialité pourrait rendre ces avis et consultations insaisissables par les juges dans le cadre de l’exercice de leur pouvoir d’investigation et non communicables aux justiciables qui en font la demande, ou encore aux journalistes qui souhaitent dénoncer des agissements ou des violations des règles dans certaines entreprises. « .

De plus, ils craignent pour la compétitivité des entreprises françaises. « Il est dangereux de vouloir toucher à la confidentialité et de la partager avec des professions non réglementées. Les avocats sont formés au respect de la confidentialité, ont une éthique et sont indépendants. Les avocats qui bénéficieraient de la confidentialité seraient des avocats titulaires d’un bac+4 en droit, dont on nous dit qu’ils ont une formation déontologique… sans plus de précision. Ces avocats sont, de par leur statut de salariés, subordonnés à leurs employeurs et donc non indépendants », ajoute-t-elle.

L’ancienne présidente, Emmanuelle Pamponneau, a rencontré le député albigeois Frédéric Cabrolier (RN), qui lui a fait savoir qu’il s’opposerait au vote.

 
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