Un centre d’accueil pour les auteurs de violences conjugales ouvre à Chartres

Un centre d’accueil pour les auteurs de violences conjugales ouvre à Chartres
Un centre d’accueil pour les auteurs de violences conjugales ouvre à Chartres

La justice et les associations Assoedy et Entraide et solidarités ont collaboré pour ouvrir, à Chartres, le premier centre de prise en charge des auteurs de violences conjugales.

L’Eure-et-Loir est le dernier maillon de la région Centre-Val de Loire à disposer d’un Centre d’aide aux auteurs de violences conjugales (CPCA) situé au Point Justice à Chartres.

Ce nouveau dispositif accueille principalement les auteurs de violences, interpellés, placés en garde à vue, traduits devant le juge des libertés et de la détention (JLD) et enfin placés sous contrôle judiciaire.

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Responsabilité

Dans ce contexte, ils doivent respecter certains impératifs dont l’obligation de diligence qui les amène à se présenter à la CPCA. « Les auteurs suivent des cours d’autonomisation, un accompagnement thérapeutique en groupe ou en individuel, des suivis socio-éducatifs, des ateliers thématiques… », énumère Sandrine Pires, de l’association régionale Entraide et solidarités, une des coordinatrices du projet. , avec l’association Assoedy et le parquet de Chartres.

« L’expérience de terrain d’Assoedy est importante puisque nous sommes dans le domaine socio-judiciaire depuis 1973. Nous pouvons la mettre à profit à la CPCA », précise Nicolas Perrault, président d’Assoedy. Jeudi 25 avril 2024, les premières séances de suivi individuel pour obligations de prise en charge psychologique ont débuté en présence d’un psychologue. « Ce système complète d’autres mesures efficaces pour lutter contre les violences domestiques. L’objectif consiste notamment à éviter la récidive et à stabiliser la santé d’un auteur », souligne Daniel Leitao-Louro, directeur d’Assoedy.
Un rapport sur les soins de suivi est ensuite transmis au tribunal avant le jugement de l’auteur des violences.

Pour la présidente du tribunal, Stéphanie Kretowicz, “protéger les victimes et condamner les auteurs ne suffit pas si l’on n’apporte pas de soutien aux auteurs, en s’interrogeant sur le mobile de l’acte”.

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Hébergement d’urgence

Le procureur de la République, Frédéric Chevallier, connaît ce dispositif mis en place dans le département où il travaillait auparavant, le Loir-et-Cher : « Un outil de qualité. Aujourd’hui, tout le monde est convaincu du bien-fondé de la lutte contre les violences, mais la société est convaincue depuis longtemps qu’il n’est pas anormal qu’un homme frappe une femme. Il faut s’en souvenir. On a eu du mal à évoluer, jusqu’au Grenelle. Il nous manque une dernière brique, un hébergement d’urgence pour trop peu d’auteurs. Parce que celui qui frappe s’en va. Et s’il ne part pas, c’est l’hôtel : le box de détention ! »

Mathilde Haulon, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité, confie : « Nous travaillons tous main dans la main pour éviter que cela ne se reproduise. »
Les gens peuvent également venir volontairement à la CPCA.

Thierry Delaunay

Il y a eu 615 gardes à vue d’auteurs de violences en 2023 en Eure-et-Loir. Près de 8% des auteurs de violences récidivent. Il existe 30 CPCA en France. Elles ont été créées après le grenelle de lutte contre les violences conjugales en 2019. En France, environ 13 000 auteurs d’infractions ont été déférés aux CPCA en 2022, dont 90 % sur décision de justice.

 
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