Fluctuations des prix du blé et du maïs liées aux conditions météorologiques

Fluctuations des prix du blé et du maïs liées aux conditions météorologiques
Fluctuations des prix du blé et du maïs liées aux conditions météorologiques

Canicule en Russie, temps sec au Kansas : les fluctuations des prix du blé et du maïs, qui ont fortement augmenté avant de se stabiliser, sont essentiellement dictées par les prévisions météorologiques, à quelques mois des récoltes de l’hémisphère Nord.

” Là bulletin météo est essentielle, avec une sécheresse extrême signalée en Russie et dans certaines parties des États-Unis et conditions trop humides signalées en Europe », déclare Jack Scoville de Price Futures Group.

LE prix du blé a bondi vendredi sur les marchés européens ainsi qu’à la Bourse de Chicago, le prix de la tonne de céréales panifiables atteignant près de 212 euros à la clôture d’Euronext pour l’échéance de mai. La tonne de blé tendre s’élève à plus de 235 euros pour la nouvelle récolte, pour l’échéance de septembre, la plus élevée depuis décembre dernier.

Cette hausse a été partiellement corrigée lundi et les prix, en légère baisse mardi, ont eu tendance à se stabiliser en cours de séance, autour de 208 euros pour l’échéance de mai, la plus précoce.

« Même s’il y a eu un peu de pluie ces derniers jours dans les grandes plaines céréalières du sud du pays, Russie, cela ne suffit pas à apaiser les inquiétudes. Il y a eu une chaleur et un vent forts – qui ont asséché les récoltes, en pleine période de croissance du blé – et cela a fait douter des perspectives de production », explique Gautier Le Molgat, PDG d’Argus Media France.

L’enjeu est de taille puisque la Russie est, de loin, le premier exportateur mondial de blé, avec des prévisions d’exportation de plus de 50 millions de tonnes pour la campagne actuelle 2023-24, soit près d’un quart du commerce mondial. .

Gautier Le Molgat met également en avant l’écart de prix « conséquent » et « rare » – plus de 20 euros – entre les anciennes et les nouvelles récoltes de blé, signe d’une réelle inquiétude sur les rendements en 2024-25.

Les achats marocains prolongés

La Russie a récemment légèrement augmenté ses prix, tout en restant en dessous des offres européennes et américaines, garantissant ainsi qu’elle continue de dominer le commerce.

Autres facteurs de préoccupation, temps sec en OklahomaLE Texas et surtout le Kansaspremier Etat américain producteur de blé d’hiver : après une hausse « un peu disproportionnée » des prix, les fonds d’investissement, qui avaient parié sur la baisse du blé, ont commencé à racheter pour couvrir leurs positions, indique Damien Vercambre, analyste chez Inter-Courtage.

Ces ajustements de prix interviennent pendant une période traditionnellement calme. « Nous approchons bientôt de la période des récoltes dans les pays importateurs. Même si certains seront faibles, cela répond à une partie des besoins et ralentit les achats », précise-t-il.

Toutefois, la situation reste très critique pour des pays comme Maroc, qui a subi six années consécutives de sécheresse. L’Office national marocain ONICL vient d’annoncer qu’il poursuivra jusqu’à la fin de l’année – et non avant fin avril – sa politique de subvention aux achats de blé compte tenu de la faible récolte attendue cette année, rapporte le cabinet Agritel.

Au milieu de la période des semis, le mais est moins soumis aux fluctuations que le blé, mais a également vu ses prix augmenter en fin de semaine dernière. “La demande a été le moteur de la reprise”, avec une “demande accrue” tant au niveau national aux Etats-Unis qu’à l’export, selon Jack Scoville.

Du côté des oléagineux, les prix du pétrole colza sont soutenues en Europe par les inquiétudes climatiques, la pluie risquant d’endommager les fleurs jaunes et donc potentiellement les rendements de l’oléagineux. Les prix de la tonne de colza sont montés lundi à 465 euros sur Euronext pour la première échéance, en août, au niveau d’octobre dernier, selon Agritel.

Le cours de soja a clôturé en légère hausse lundi soir, en raison d’une demande renouvelée pour le soja brésilien, selon Jack Scoville.

 
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