qui était Adolf Eichmann, l’un des organisateurs de la « solution finale » ? – .

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Une référence qui fait beaucoup parler. Après l’annulation de ses conférences sur la Palestine à Lille, Jean-Luc Mélenchon n’a pas tardé à exprimer sa colère. Le 18 avril, lors d’une conférence organisée cette fois dans les rues de Lille, le candidat LFI à l’élection présidentielle de 2022 a déclaré, à propos du choix de l’Université du Nord :

“Je n’ai rien fait”, a déclaré Eichmann. « Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et qu’ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne.

Une affirmation qui n’a pas plu au gouvernement français qui poursuit désormais Jean-Luc Mélenchon pour “injures publiques” pour avoir “traité le président (de l’Université de Lille) de nazi”, a déclaré ce dimanche 28 avril Sylvie Retailleau, la ministre. de l’Enseignement Supérieur. Mais qui était Adolf Eichmann, cité par l’ancien candidat à la présidentielle ?

Né en 1906 à Solingen, près de Düsseldorf, en Allemagne, Adolf Eichmann est considéré comme l’architecte de la « Solution finale », l’entreprise de déportation et d’extermination systématique des Juifs d’Europe qui a entraîné la mort de cinq à six millions d’entre eux lors de la Seconde Guerre mondiale. Seconde Guerre.

Avant de faire ses armes au parti nazi, ce fils de comptable a rejoint le Wandervögel (« Oiseaux migrateurs »), un mouvement de jeunesse néo-romantique qui prônait le retour à la nature, la randonnée et la pratique de la musique. Il fait déjà partie de la branche extrémiste de ces derniers – les Faucons – qui partage des « conceptions raciales extrémistes ». Il quitte le lycée et rejoint les SS autrichiens et les francs-maçons à l’âge de 26 ans. On lui demande de choisir : il choisira le parti nazi autrichien.

Intégré pleinement aux SS de Salzbourg en 1932, il n’a pas lu « Mein Kampf » et ne le lira jamais, selon la philosophe allemande Hannah Arendt. Il ne connaît pas non plus le programme du NSDAP, le parti d’Adolf Hitler. Rien ne l’empêchait d’être promu à la tête de l’équipe de Dachau, le premier camp de concentration nazi, au printemps 1933, alors qu’Hitler venait d’être élu chancelier. Adolf Eichmann n’avait alors que 27 ans.

Très vite, l’officier allemand est repéré par ses supérieurs et placé à Berlin au service « Affaires juives », où il fera l’essentiel de sa carrière. C’est ici que naîtra le projet auquel il œuvrera tout au long de sa vie : la « solution politique », c’est-à-dire l’expulsion des Juifs d’Allemagne. Il commence en Autriche et interne 60 % de la population juive autrichienne, soit 150 000 personnes, dans des camps en huit mois.

En 1942, un an après son arrivée à la Gestapo, il définit clairement les contours de sa « solution finale » lors de la tristement célèbre conférence de Wannsee. Pendant deux ans, Adolf Eichmann fut responsable des trains qui transportaient les Juifs vers les camps d’extermination en Pologne.

“Je vais sauter dans ma tombe en riant, car c’est pour moi une grande satisfaction d’avoir sur la conscience la mort de cinq millions de Juifs”, a-t-il déclaré à la fin de la guerre, rappelle Le Nouvel Obs.

Il est « le créateur de l’étoile jaune, des rafles, du camp de prisonniers juifs français de Drancy, du travail obligatoire », énumère l’Institut des Archives nationales. Il poursuit la déportation de centaines de milliers de Juifs vers les chambres à gaz, notamment vers Auschwitz, et en grande partie depuis la Hongrie. Il récupère les biens des victimes, poursuit l’INA : cheveux, dents en or, chaussures…

« Le froid, dit un de leurs reportages publié par Le Monde en 1961, a rendu les exécutions beaucoup plus difficiles. (…) Nous prévoyons d’achever les Juifs de cette région dans deux mois si les circonstances atmosphériques le permettent. »

De la fuite en Argentine aux procès de Nuremberg

A la fin de la guerre, l’officier SS organise encore quelques « marches de la mort » de prisonniers d’un camp à l’autre pour poursuivre leur extermination malgré l’avancée des Alliés. Puis Eichmann se réfugie avec sa femme en Autriche. Recherché comme criminel de guerre, il fut emprisonné en Allemagne mais parvint à s’évader. Il se cache un temps dans son pays natal, élevant notamment des poules.

Alors que les procès commencent, ses anciens collaborateurs dénoncent un à un son œuvre décisive dans l’extermination des Juifs. Adolf Eichmann s’envole finalement pour l’Argentine sous une fausse identité italienne.

En 1960, en pleine opération Attila, qui recherchait les nazis exfiltrés, il fut capturé par des agents du Mossad en pleine rue de Buenos Aires. Lors du très dense procès de Nuremberg, il s’est considéré comme « humainement coupable » mais non pénalement responsable, rapportait l’AFP en juin 1961. Il fut finalement reconnu coupable de toutes les accusations portées contre lui, de crimes contre le peuple juif. aux crimes contre l’humanité. Le 31 mai 1962, Adolf Eichmann est exécuté par pendaison en Israël. « J’ai vécu dans la croyance en Dieu et je mourrai dans la croyance en Dieu », se défend-il, dans un récit du procès de Nuremberg compilé par Le Monde en 1962. L’ex-lieutenant SS reste fidèle au serment nazi jusqu’au fin.

 
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