Face à des difficultés financières, certaines activités d’Atos pourraient être rachetées par l’Etat. La société de services informatiques, « activités stratégiques »selon Bercy, il ne faut pas passer « entre les mains d’acteurs étrangers. » dimanche 28 avril, le LCI, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a annoncé avoir adressé une lettre d’intention au groupe, déclarant vouloir acquérir l’ensemble des activités stratégiques d’Atos. Mais pourquoi est-ce si important pour le ministère de l’Économie ? Voici ce que vous devez savoir sur Atos.
Un leader européen
Atos joue dans la cour des grands. La société, cotée au Cac40, est un fabricant de supercalculateurs. Le seul en Europe même. Ces machines sont notamment utilisées dans le cadre de la dissuasion nucléaire. Les activités d’Atos s’étendent de la cybersécurité à l’intelligence artificielle, en passant par la gestion de serveurs et l’informatique quantique. Elle a plusieurs contrats avec l’armée. C’est l’une des dix plus grandes entreprises de services numériques au monde.
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Selon BFMTV , une de ses filiales, Mission Critical Systems (MCS), travaille sur les systèmes de communication du Rafale. Toujours selon nos confrères, cette filiale participerait également à des écoutes pour la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ou à des contrats de simulation de missiles pour la Direction générale de l’armement.
Une entreprise historique
Le nom Atos apparaît pour la première fois en 1997. Mais l’entreprise est issue d’une série de fusions d’autres sociétés, fondées une trentaine d’années plus tôt. En mai 2014, le groupe rachète Bull pour 620 millions d’euros. Cette entreprise, nationalisée en 1983 avant d’être privatisée en 1994, est celle qui produit les supercalculateurs. Certaines de ses activités sont classées « secret défense ».
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Le groupe dispose d’une agence de cybersécurité à Rennes depuis 2021. Au total, 1 150 personnes dans l’ouest de la France travaillent pour le groupe, selon Atos. L’usine de supercalculateurs est située à Angers, dans le Maine-et-Loire.
Une multinationale
Atos n’est pas une petite entreprise familiale. Le groupe emploie plus de 100 000 personnes dans le monde. En France, 10 000 personnes travaillent pour Atos. Et l’affaire pèse. En 2023, son chiffre d’affaires dépassait les 10 milliards d’euros. Mais l’État ne s’intéresse pas à l’ensemble de l’entreprise. Les activités qui attirent l’attention de Bruno Le Maire pèsent un peu moins d’un milliard d’euros et concernent 4 000 salariés en France.
En mars, la multinationale a annoncé être endettée à hauteur de 5 milliards d’euros.
Pilier des Jeux Olympiques
Atos est chargé d’une mission importante. C’est lui qui gérera plus de 300 000 accrédités pour les Jeux Olympiques de Paris cet été. Il veillera également à la cybersécurité de l’événement.
