qu’est-ce que l’urbex, cette pratique qui fait de plus en plus d’adeptes ? – .

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Samedi, une jeune fille de 15 ans est décédée après être tombée du toit d’une ancienne usine sidérurgique. Son amie de 17 ans a été grièvement blessée. Selon les premiers éléments de l’enquête, elle aurait participé à une exploration des lieux. Cette tragédie nous rappelle que l’urbex n’est malheureusement pas sans risque.

« En termes de sécurité, il faut être très vigilant. Si on ne fait pas attention à un trou dans un sol et que nous sommes trois ou quatre, tout le monde tombe. C’est des choses stupides mais ça arrive régulièrement ». C’était en 2020. Un fan d’urbex, discipline déjà en plein essor, se confiait à Midi Libre sur les risques de la pratique.

Quatre ans plus tard, un drame dans la Loire, survenu ce samedi 27 avril, rappelle que la pratique reste dangereuse. Une jeune fille de 15 ans est décédée après être tombée du toit d’une usine abandonnée. Son amie de 17 ans qui l’accompagnait a été grièvement blessée. Une semaine plus tôt, le corps d’un jeune homme de 19 ans avait été retrouvé au pied d’un immeuble à au petit matin : selon les premiers éléments de l’enquête, il souhaitait photographier le lever du soleil depuis le toit.

Popularisé dans les années 2010

Dans ces affaires, les victimes pratiquaient l’urbex, contraction anglaise de urban exploration. « Le nom vient des États-Unis, où il y avait des photographes qui faisaient exactement cela. » expliquait encore notre témoin en 2020. Si la pratique est née dans les années 1980, elle est véritablement devenue populaire en vers les années 2010.

Lieux abandonnés par l’homme ou interdits d’accès

L’activité consiste à visiter des lieux construits et abandonnés par l’homme. Certains explorateurs cherchent également à visiter des lieux interdits, cachés ou difficiles d’accès, comme des tunnels de métro, des catacombes, des chantiers de construction, ou encore des sommets d’immeubles ou de monuments.

« Les lieux abandonnés offrent aux photographes bien plus que des clichés originaux et improbables. Ces photos urbaines sont l’objectif ultime des explorateurs, et ils prennent tous les risques pour réaliser le cliché parfait”, détaillait récemment le magazine en ligne spécialisé dans les cultures graphiques, Carré Rouge. Dans les livres, sur les sites Internet, ou sur de nombreux comptes dédiés sur les réseaux sociaux, on peut en effet voir des photos impressionnantes.

“Juste pour le frisson”

Mais il y a le revers de la médaille. Ces publications dédiées à l’urbex incitent depuis plusieurs années de nombreux jeunes à prendre l’habitude d’imiter leurs influenceurs préférés. « Parfois, juste pour le plaisir de découvrir un endroit où personne ne va. » indique encore Carré Rouge. Sur le web, il y a même un commerce qui s’est développé, puisqu’il est possible d’acheter des cartes, département par département, qui repèrent les lieux abandonnés les plus insolites. L’Occitanie n’échappe pas au phénomène de mode.

Avec cette limite : les nouveaux passionnés ne comprennent pas toujours les mesures de sécurité à prendre pour pratiquer l’urbex. Les faits divers ne sont heureusement pas fréquents, mais ils surviennent de temps en temps, comme ce fut malheureusement le cas à deux reprises ces derniers jours en Auvergne Rhône-Alpes. Il faut dire que les spots sont souvent vétustes et entraînent donc parfois des chutes, des explosions voire des effondrements.

Une pratique illégale

Il faut savoir aussi que l’urbex est une pratique par définition illégale. « Les lieux abandonnés ne le sont pas dans la réalité : ils sont en copropriété ou sont tombés dans le domaine public », indiquait encore notre praticienne en 2020. Elle avait d’ailleurs tendance à réaliser ses explorations à la tombée de la nuit, pour minimiser les risques de rencontres. Car l’article 226-4 du Code pénal punit ainsi « l’entrée dans le domicile d’autrui en utilisant des manœuvres, des menaces, des voies de fait ou la contrainte, sauf dans les cas où la loi le permet » un an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende. L’article 322-1 du même code précise que « La destruction, l’endommagement ou la détérioration du bien appartenant à autrui est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende, à moins qu’il n’en résulte des dommages légers. ».

Vigilance

Mais le plus grand risque reste l’accident, comme nous l’a tristement rappelé le drame de la Loire. Il est donc conseillé aux passionnés d’Urbex de ne jamais explorer seul, d’être bien équipé, avec des chaussures et des vêtements adaptés, et surtout d’être attentif tout au long de l’exploration.

 
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