“C’est particulièrement important, car souvent dans les communautés LGBT, les ‘L’, les lesbiennes, les femmes de la diversité sexuelle et les personnes lesbo-queer sont plus invisibles, surtout comparées aux hommes gays, qui ont plus de lieux de rassemblement”, souligne Tara Chanady, directrice générale. du RLQ.
Mme Chanady souligne également qu’il y a moins de lieux de rassemblement pour la communauté lesbienne. « L’argent rose, qui constitue le pouvoir d’achat des communautés homosexuelles, n’a pas autant profité aux communautés lesbiennes. Il existe des différences socio-économiques qui font qu’il y a moins de lieux de rassemblement et c’est pourquoi il est particulièrement important d’en créer », dit-elle.
Cette journée nous permet donc de donner de la visibilité à ces communautés, en plus de créer un espace de réseautage et de travail pour ses membres.
La première Journée lesbienne de visibilité a été célébrée en 1982, il y a plus de 40 ans. L’événement a considérablement évolué depuis son lancement. « Au début, c’était dans les sous-sols des églises », se souvient Mme Chanady. Cela s’est vraiment développé ces dernières années. C’est devenu un événement à la fois festif et politiquement militant.
Plusieurs intervenants, réunis en différents panels, seront invités à prendre la parole samedi. Parmi celles-ci, on retrouve notamment la militante française Alice Coffin, à qui l’on doit l’ouvrage Le génie lesbien. « C’est la première fois qu’il y a un invité international à la Journée de la visibilité lesbienne », souligne Mme Chanady.
Une cérémonie de remise de prix et des performances de drag kings sont également prévues.