ces politiques vertes pour la défense des personnes trans

ces politiques vertes pour la défense des personnes trans
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“ Tout être humain a droit au respect, à la dignité et à vivre en paix. C’est aussi basique que ça, même si on voit que ça suscite beaucoup de résistances »résume à Reporterre Sylvie Tomic, adjointe au maire de Lyon chargée des droits et de l’égalité. Mercredi 17 avril, la mairie dirigée par l’écologiste Grégory Doucet a obtenu du groupe JC Decaux la suppression des affiches promouvant les livres transphobes Transmanie. Enquête sur les dérives de l’idéologie transgenre (éditions magnus, 2024) des militantes Dora Moutot et Marguerite Stern. La mairie de Paris a fait de même. “ La transphobie est un crime. La haine des autres n’a pas sa place dans notre ville »justifié https://twitter.com/egregoire/status/1780529471839158384 le premier adjoint chargé de l’urbanisme Emmanuel Grégoire, qui a qualifié le slogan de l’affiche de “ transphobe et complotiste ».

Lors d’une conférence de rédaction, des journalistes de Reporterre s’est interrogé sur l’opportunité de relayer cette prise de décision par une mairie écologiste et donc de parler Transmanie. “ Je suis sûr que la polémique profite aux auteurs du livre », objectait un de nos journalistes. Finalement, nous avons jugé que cet épisode était l’occasion de demander aux élus écologistes les raisons de leur engagement contre la transphobie. Surtout dans un contexte où d’autres courants et collectifs se réclamant de l’écologie justifient leur rejet de la transidentité. [1] au nom d’un présumé “ ordre naturel ». Revoir La diminution ainsi, en juillet-août 2019, assimilait transidentité et transhumanisme, et le collectif technocritique grenoblois Pièces et main d’œuvre (BP) a appelé les militants trans“ agents de la technocratie, ses moyens technologiques et ses objectifs transhumanistes ».

“ L’écologie est le respect du vivant et de sa diversité »

“ L’écologie est le respect du vivant et de sa diversité. Cela signifie être très vigilant au fait que chaque être vivant soit protégé, respecté et traité avec dignité. Il ne s’agit pas de dire qu’une certaine personne doit être rejetée en raison de son identité de genre. », réagit Sylvie Tomic. Qui souligne l’importance de considérer ce que ressentent les personnes trans. “ Il est important de considérer comme légitimes ce qu’une personne ressent dans son corps, dans sa tête, continue l’élu. Nous n’avons pas besoin de dire à cette personne qu’elle a tort, qu’elle est ceci ou cela. »

Sylvie Tomic estime d’autant plus importante l’interdiction de cette campagne d’affichage et la fermeté des écologistes que la transphobie augmente. Dans son rapport 2022, l’association SOS homophobie – qui a https://twitter.com/SOShomophobie/status/1781729778942230583 contre Dora Moutot et Marguerite Stern – a signalé une augmentation de 35 % de cas de transphobie par rapport à 2020, 27 % par rapport à 2021.

Lire aussi : “ Le mouvement vert doit prendre en main la question des discriminations »

Selon le sociologue Arnaud Alessandrin, en 2021, plus de 80 % de mineurs trans déclarent avoir vécu une situation de discrimination au collège ou au lycée au cours des douze mois précédents.

Une offensive guidé par l’extrême droite »

Un phénomène qui préoccupe la sénatrice écologiste Mélanie Vogel. “ En France et dans le monde, l’offensive transphobe guidée par les mouvements réactionnaires d’extrême droite est extrêmement forte. Elle s’infiltre de plus en plus dans la société. La visibilité de Dora Moutrot et de Marguerite Stern, leur capacité à se faire connaître et à accéder aux institutions, font partie de ce mouvement mondial très dangereux que nous combattons au nom de la défense des droits humains. »elle a dit à Reporterre.

Un mouvement que l’on retrouve jusque sur les bancs du Parlement. La transidentité n’est plus considérée comme une maladie mentale depuis 2009 en France et depuis 2019 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (décision entrée en vigueur en 2022). Toutefois, les sénateurs républicains ont annoncé leur intention de déposer un projet de loi recommandant “ soins psychiatriques » mineurs trans et interdiction des traitements hormonaux et des bloqueurs de puberté pour les mineurs [2]. Or, ceux-ci contribuent à réduire les pensées suicidaires, la dépression et la phobie scolaire selon les médecins spécialistes interrogés par Le monde.

Discriminations et inégalités

Mélanie Vogel, en contre-offensive, a déposé mardi 2 avril une proposition de loi visant à faciliter le changement de sexe à l’état civil pour les personnes transgenres. “ Jusqu’en 2016, pour pouvoir changer d’état civil, il était obligatoire, même si l’on ne le souhaitait pas, d’avoir subi des traitements hormonaux et chirurgicaux impliquant une stérilisation. La France a été condamnée à plusieurs reprises pour cela »précise-t-elle.

En 2016, la procédure a été démédicalisée mais elle est toujours judiciarisée, c’est-à-dire que c’est au juge de prendre la décision. “ Mais de nombreux juges continuent de demander un dossier médical. Les procédures sont très longues et inégalement appliquées sur l’ensemble du territoire, ce qui entraîne des discriminations et des inégalités face à la loi. » Le sénateur propose de les remplacer par une simple déclaration à l’officier de l’état civil.

Un projet de loi qui n’a rien à voir avec l’écologie ? “ Le projet des écologistes est indissociable de la lutte pour les droits de l’homme, de tous les humains, tranche Mélanie Vogel. Il ne s’agit pas de sauver la planète pour le plaisir de la sauver, mais de la sauver pour les humains qui y vivent – ​​y compris les personnes trans. »

 
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