EDITORIAL Mais que se passe-t-il chez Perrier ? – .

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Les mesures prises par Nestlé Waters pour identifier et éliminer la Source de pollution n’ont pas permis d’obtenir une eau conforme aux normes bactériologiques.

Une communication de Nestlé Waters France, filiale du leader mondial de l’industrie agroalimentaire, à nos confrères de l’AFP a provoqué de sérieux troubles hier mercredi. Alors que le groupe est déjà empêtré dans une obscure filtration d’eau en bouteille, on apprend que par précaution, plusieurs lots de bouteilles de la Source Perrier ont été détruits. En cause : des bactéries détectées « d’origine fécale » dans l’un de ses forages, après les fortes pluies de mars dans le Gard. Le même jour, un arrêté préfectoral du 19 avril a été rendu public suspendant sans délai l’exploitation de la captation d’eau minérale naturelle Romaine VIIII sur la commune d’Uchaud. Après les résultats des prélèvements effectués par les services de l’Agence Régionale de Santé les 14, 20 et 26 mars 2024. Pendant plusieurs jours, des germes témoins ont confirmé la contamination du forage avec un risque pour la santé des consommateurs. Toujours selon l’arrêté consulté hier par notre rédaction, il est très clairement indiqué que malgré les mesures prises par l’exploitant pour identifier et éliminer la Source de pollution, cela n’a pas permis d’obtenir une eau conforme aux normes bactériologiques. Le problème est complexe. Et la préfecture du Gard rappelle que ces épisodes de pluies intenses de type méditerranéen risquent de se reproduire fréquemment et probablement plus intensément à l’avenir. Quelles sont les solutions ? Tout d’abord, mener des campagnes complémentaires et plus larges pour identifier précisément la Source du problème. Réalisez également des évaluations sur une période beaucoup plus longue. Les services du préfet parlent de contrôles pouvant aller jusqu’à 12 mois. Faites ensuite appel à un hydrologue de santé publique agréé avant d’envisager toute nouvelle autorisation d’exploitation. En attendant, cette mauvaise nouvelle aura des conséquences économiques pour Perrier. Pas tout de suite, mais certainement dans les mois à venir si aucune solution n’est trouvée. De plus, cette marque centenaire aura longtemps du mal à retrouver un crédit à la consommation. La suspicion, mal légitime dans de telles circonstances, aura des effets dévastateurs dans l’inconscient collectif. Il n’en reste pas moins que ces décisions des services de l’État sont pourtant une bonne nouvelle pour les enjeux de santé publique. Malgré les moyens limités et les difficultés de contrôle, on rappelle ici que rien n’est laissé au bon vouloir des grands groupes alimentaires. Probablement aussi, et c’est aussi un point positif, la pression exercée par le consommateur dans son désir d’une alimentation plus saine conduit à une prise en compte plus efficace de la part des pouvoirs publics.

 
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