L’organisation a été répudiée par toute une partie de la communauté internationale. L’Allemagne a annoncé ce mercredi la prochaine reprise de la coopération avec l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans la bande de Gaza, après une enquête qui n’a pas apporté la preuve de liens supposés avec des organisations terroristes.
“Nous nous félicitons que le rapport du Groupe d’examen indépendant des Nations Unies, dirigé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, soit désormais disponible”, écrivent les ministères allemands des Affaires étrangères et de la Coopération dans un communiqué commun. Ce rapport conclut que l’UNRWA manque certes de neutralité politique, mais qu’Israël n’a pas encore apporté la preuve des liens présumés de certains membres avec des organisations terroristes comme le Hamas.
L’UNRWA a déclaré qu’il « mettrait en œuvre les recommandations du rapport rapidement et pleinement », selon le communiqué. Les recommandations du rapport Colonna portent sur le renforcement de l’audit interne et du recrutement du personnel international de l’ONU, l’amélioration du contrôle externe des projets et la poursuite de la comparaison des listes d’employés de l’UNRWA avec celles des autorités de sécurité israéliennes, enfin jusqu’au développement de la formation interne.
« Dans ce contexte et en lien avec ces réformes, le gouvernement fédéral poursuivra prochainement sa coopération avec l’UNRWA à Gaza », indique le communiqué ministériel. Cela a déjà été le cas pour l’Australie, le Canada, la Suède et le Japon, entre autres, précise-t-on.
“En poursuivant notre étroite coopération, nous soutenons le rôle vital et actuellement irremplaçable de l’UNRWA dans la fourniture de soins à la population de Gaza”, un projet “plus important que jamais compte tenu de la catastrophe humanitaire en cours” dans la région en guerre, selon les ministères. . L’Allemagne conviendra avec ses « partenaires internationaux les plus proches de décaisser des fonds supplémentaires » destinés à la coopération avec l’UNRWA.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié la décision allemande de « regrettable et décevante ». “Israël a partagé avec l’Allemagne et d’autres pays donateurs des informations détaillées sur des centaines de militants du Hamas et des centaines d’autres membres des organisations terroristes du Hamas et du Jihad islamique, qui sont tous des employés de l’UNRWA”, a indiqué le ministère dans un communiqué. « Il ne s’agit pas seulement de quelques pommes pourries, mais d’un arbre pourri et empoisonné », a-t-il déclaré.
L’Unrwa, qui compte plus de 30 000 employés au service de 5,9 millions de Palestiniens dans la région, est accusée par Israël d’employer « plus de 400 terroristes » dans la bande de Gaza.
