C’est en l’espace de 28 heures que la vie de Philippine a basculé. Elle a disparu dans l’après-midi du vendredi 20 septembre et son corps a été découvert le lendemain, partiellement enterré, dans le bois de Boulogne. Si la famille de la jeune femme avait immédiatement donné l’alerte, c’est grâce à la localisation de son téléphone portable que les recherches ont permis d’aboutir à la macabre découverte.
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L’étudiante avait un itinéraire bien précis à suivre ce jour-là : elle devait rejoindre sa famille dans les Yvelines pour le week-end. Mais pourquoi s’est-elle retrouvée dans cette zone boisée, derrière son université, où elle n’avait aucune raison d’aller ? Cette question, cruciale pour les enquêteurs, reste pour l’instant sans réponse.
Abus sur le corps de la victime
Selon les premiers résultats de l’autopsie, révélés par Le Figaro, « de multiples traces de maltraitance et de blessures » ont été constatées sur le corps de Philippine. Ces éléments confirment l’ouverture d’une enquête pour homicide volontaire, un meurtre qui semble avoir été commis avec une extrême violence. Les circonstances exactes du crime restent toutefois floues, et l’identité du meurtrier demeure inconnue.
Suspect recherché
Un élément troublant de cette enquête concerne un homme aperçu dans le bois de Boulogne le jour de la disparition de Philippine. Selon des témoins interrogés par Le Figaro, un individu aux cheveux bruns, mesurant environ 1,80 m, aurait été aperçu se dirigeant vers le lac du bois de Boulogne, armé d’une pioche. Ce détail a retenu l’attention des enquêteurs, d’autant que l’homme portait un masque chirurgical, rendant son identification encore plus difficile.
Cet homme, dont l’apparence intrigue, est désormais au centre des recherches. Les enquêteurs espèrent que d’autres témoins pourront apporter des informations supplémentaires pour faire avancer l’enquête.
Un bois calme, mais dangereux après la tombée de la nuit
Le bois de Boulogne, bien que très fréquenté par les Parisiens, notamment les joggeurs, est aussi connu pour ses zones d’insécurité nocturne. Selon des sources interrogées par Actu, le bois peut devenir dangereux à partir d’une certaine heure, avec une surreprésentation de personnes se prostituant et de sans-abris.
Un sans-abri, également interrogé par les enquêteurs, a déclaré que le quartier était généralement «assez calme» en journée, mais que certains secteurs pouvaient devenir plus risqués une fois la nuit tombée. Un rapport présenté au printemps dernier au Conseil de Paris avait déjà souligné la nécessité de renforcer la sécurité dans cette partie de la ville.
Un hommage à l’Université Paris-Dauphine
L’université Paris-Dauphine, où Philippine étudiait, a souhaité lui rendre hommage. Une minute de silence a été organisée ce lundi 23 septembre à 13h30, à l’initiative de ses camarades, pour honorer sa mémoire. Une cellule psychologique a également été mise en place pour soutenir les étudiants, profondément affectés par la perte de leur amie et camarade de promotion.
Le choc de cette disparition se fait sentir bien au-delà des murs de l’université, alors que les proches de Philippine attendent des réponses sur ce drame qui les a brutalement frappés. L’enquête se poursuit et les autorités espèrent bientôt éclaircir les circonstances exactes de ce crime.
