“J’ai l’impression que la justice m’a abandonnée”, témoigne Hélène

“J’ai l’impression que la justice m’a abandonnée”, témoigne Hélène
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l’essentiel
Près de deux ans après une chute accidentelle dans un supermarché toulousain, Hélène, 63 ans, attend toujours les résultats d’une visite médicale qui était censée être rendue depuis décembre dernier. Son avocat, Me Guy Debuisson, dénonce « une situation inqualifiable ». Il a écrit au ministre de la Justice.

“J’ai l’impression de ne pas être prise au sérieux, j’en souffre et ma vie a changé depuis deux ans”, témoigne Hélène, cette Toulousaine de 63 ans, victime d’un accident rare en juin 2022.

Le 17 juin de la même année, cette femme très active se rend au supermarché Lidl du quartier de la Croix-Daurade. A l’intérieur du magasin, elle glisse sur une flaque de lessive liquide renversée sur le sol. Une chute aux lourdes conséquences. Sa cheville droite est gravement touchée. Bilan : double fracture de la malléole avec déchirure osseuse. Opération, huit semaines dans le plâtre, quatre mois en fauteuil roulant, le début d’un long calvaire. La blessure provoque une douleur persistante et une raideur articulaire ; Hélène souffre d’algodystrophie. « Près de deux ans plus tard, j’ai toujours du mal à poser le pied sur terre, je n’ai pas la même aisance malgré les séances de kiné.

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Aujourd’hui, elle mène un autre combat. Un combat contre l’injustice dont elle se dit victime. Malgré une première provision obtenue, en 2023, par jugement des référés du tribunal judiciaire de Toulouse, l’indemnisation à laquelle elle aurait droit ne lui a toujours pas été versée. La faute en revient à une expertise médicale qui n’a toujours pas été déposée.

Plusieurs emails sans réponse

Réalisée le 27 juin 2023 par un expert mandaté par la cour d’appel de Toulouse, cette expertise censée évaluer précisément le traumatisme physique devait être rendue, au plus tard, en décembre dernier.

Les mois passent. Hélène ne voit toujours rien venir et a le désagréable sentiment d’un « véritable abandon ». Un dossier repris par son avocat, Me Guy Debuisson, qui dénonce « l’inertie et l’immobilité de l’institution judiciaire ». L’avocat pénaliste toulousain envisage d’écrire au garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, jugeant la situation « inqualifiable ». Des courriers ont déjà été adressés au président du tribunal, au premier président de la cour d’appel de Toulouse, dont le dernier est daté du 12 avril 2024. « Cette situation intolérable met en danger l’équilibre psychologique de mon client et la « situation judiciaire ». “L’institution ne prend aucune mesure”, s’agace M.e Debuisson.

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Contacté à plusieurs reprises, l’expert médical n’a pas répondu à nos demandes. En attendant, Hélène dit ressentir au quotidien des « appréhensions » liées à sa chute. “J’ai toujours peur de tomber et ça me rend un peu plus fragile.” Après six mois d’arrêt de travail, elle a repris son activité thérapeutique à temps partiel au Rectorat, où elle accompagne et prend en charge des jeunes autistes en milieu scolaire.

De son côté, l’enseigne Lidl ne conteste pas le principe de compensation. Seul un jugement au fond, qui n’a pas encore été rendu, devra déterminer son éventuelle responsabilité.

 
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