un scientifique nous explique cette extraordinaire découverte

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Le télescope spatial européen Gaia, dédié à la cartographie de la Voie lactée, a découvert un trou noir d’une masse record, jamais vu dans notre galaxie. L’étude publiée mardi 16 avril est signée par près de 500 scientifiques dont des membres du laboratoire Utinam en Franche-Comté. Annie Robin, directrice de recherche émérite au CNRS, nous aide à comprendre ce qui se passait bien au-dessus de nos têtes.

Gaia, le télescope spatial européen, ne cesse de surprendre. Depuis 2013, il étudie le ciel et collecte des milliers de données pour mieux comprendre les étoiles et la formation de l’univers.

Les scientifiques du consortium Gaia étaient en train d’éclaircir les dernières données de la sonde, en vue de publier le prochain catalogue en 2025, lorsqu’ils sont tombés sur cette étonnante découverte. Un trou noir situé à 2 000 années-lumière de la Terre, dans la constellation de l’Aigle. Nommé Gaia BH3, ce trou noir est d’une taille sans précédent. 33 fois plus grande que la masse du soleil !

“Un trou noir est issu de l’évolution d’une étoile massive” explique Annie Robin. « À la fin de son évolution, une étoile n’a plus le carburant nécessaire pour compenser sa gravité. Elle deviendra une supernova, explosant à 90 % dans l’espace. Il restera un résidu stellaire, qui était le cœur de l’étoile, la partie la plus dense, la plus noire. C’est ce coeur qui s’effondre sur lui-même qui devient un trou noir” explique le scientifique. Son nom est trompeur, le trou noir n’a en réalité rien à voir avec un trou. Le noyau de l’étoile restante est constitué de matière ultra-concentrée.

Gaia BH3, le trou noir découvert il y a quelques semaines, est situé à 2000 années-lumière de nous. Sachant que la lune est à une seconde lumière, le soleil à 8 minutes-lumière, la première étoile à une à deux années-lumière.

Annie Robin, directrice de recherche émérite au CNRS.

Gaia BH3 est ce que l’on appelle un trou noir « dormant » : il est trop éloigné de son étoile compagne pour lui retirer sa matière et n’émet donc aucun rayonnement X, ce qui rend sa détection extrêmement difficile. Le télescope Gaia avait déjà réussi à trouver les deux premiers trous noirs inactifs (Gaia BH1 et Gaia BH2) dans la Voie lactée, mais ceux-ci avaient des masses standards.

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Le télescope Gaia a découvert un troisième trou noir dans l’espace.

© Gaïa – DPAC

Quatre scientifiques du laboratoire Utinam situé à l’Observatoire de Besançon ont participé à cette découverte. Ils ont participé à la validation des données, aux calculs astucieux et à l’analyse des données récupérées par le satellite Gaia. Outre Annie Robin, Céline Reylé, astronome, Gauthier Lecoutre, ingénieur, et Jean-Marc Petit, astrophysicien ont contribué à cette découverte.

C’est excitant, c’est cool. Nous sommes vraiment heureux que cette mission nous ait permis de trouver des choses intéressantes. Cela nous raconte comment les étoiles se sont formées. La découverte de ce troisième trou noir apporte un élément important à la découverte de la création de l’univers.

Annie Robin, directrice de recherche émérite au CNRS

Et le scientifique s’attend à d’autres découvertes. « Il y aura d’autres trous noirs. Les observations de Gaia prendront fin en 2025. Les analyses des données prendront des années après. » conclut le scientifique.

 
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