Un ancien employé du Parti conservateur du Québec dépose une plainte à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST)

Un ancien employé du Parti conservateur du Québec dépose une plainte à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST)
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Le Parti conservateur du Québec (PCQ) est visé par une plainte déposée à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). L’ancien salarié à l’origine de l’action accuse le parti de licenciement déguisé et de ne pas lui avoir transmis les documents obligatoires.

« J’espère qu’il y a des gens au sein du parti qui connaîtront un réveil. Il faut que les députés se rendent compte que c’est mal géré», a expliqué en entrevue Samuel Lamarche, qui était sous contrat pour le parti à titre de recherchiste.

L’ex-employé, qui a démissionné en mars dernier, a déposé cette semaine une plainte à la CNESST.

Dans la plainte selon laquelle Le devoir a pu consulter, il se dit victime d’un licenciement déguisé et reproche à l’organisation de l’avoir mis à l’écart pendant des mois sans motif valable. Il accuse également l’organisation PCQ de ne pas lui avoir fourni les avis de cessation d’emploi et les formulaires fiscaux requis par la loi. « J’ai donné plusieurs chances au parti avant de décider de porter plainte. Cela fait quand même un mois et demi que j’ai démissionné. Et avant cela, cela faisait trois mois que j’essayais d’obtenir des informations. »

Le supérieur de M. Lamarche au parti était le directeur général Éric Tétrault. Ce dernier n’a pas répondu à ses appels et courriels depuis le congrès du parti en novembre dernier, a-t-il précisé.

« Improvisation systématique »

Samuel Lamarche s’est joint au PCQ dans le contexte de la pandémie. Il avait auparavant été militant du Parti québécois et candidat du Bloc québécois, mais avait jugé que le PQ n’avait pas suffisamment critiqué les mesures sanitaires imposées par le gouvernement Legault à l’époque.

Pendant et après la dernière campagne électorale québécoise, il a travaillé bénévolement pour le Parti conservateur. Puis, au printemps 2023, il est embauché comme contractuel pour produire des contenus pour la commission politique du parti, actuellement dirigée par Karim Elayoubi.

Invité à commenter la situation, le PCQ a indiqué qu’il n’était pas au courant de l’existence de cette plainte.

Amer, l’ancien employé du parti dirigé par Éric Duhaime juge que ce qui lui est arrivé est le symptôme de problèmes plus profonds. «En ce moment, donner au PCQ, c’est un peu jeter son argent au feu», affirme Samuel Lamarche, affirmant que le parti n’a pas réussi à se «professionnaliser» depuis les dernières élections. «Le parti est complètement sclérosé par le népotisme et l’improvisation systématique du chef et de son entourage», écrit-il dans la lettre de démission qu’il a transmise au PCQ.

M. Lamarche dit qu’il n’a pas l’intention de revenir au PQ. Il est toujours membre du PCQ, mais dit ne pas vouloir renouveler sa carte.

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