ce que l’on sait de la frappe meurtrière russe à Tchernihiv, qui pousse Kiev à dénoncer le manque de moyens anti-aériens

ce que l’on sait de la frappe meurtrière russe à Tchernihiv, qui pousse Kiev à dénoncer le manque de moyens anti-aériens
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Trois explosions, puis le chaos. Au moins treize personnes sont mortes à Tchernihiv (Ukraine) dans une frappe menée par l’armée russe mercredi 17 avril, qui a également fait une soixantaine de blessés. Après ce nouvel épisode meurtrier, dans une ville proche de la frontière avec la Biélorussie, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a critiqué la réticence de ses alliés à fournir des équipements de défense aérienne. Franceinfo résume ce que l’on sait de cet attentat et des réactions.

Le bilan humain est lourd

Au moins treize personnes ont été tuées et 61 autres blessées, dont deux enfants, a annoncé le chef de l’administration militaire de la ville, Mercredi, après cette frappe russe particulièrement meurtrière. Parmi les victimes figurait une femme de 25 ans, lieutenant de police, qui a été mortellement blessée par des fragments d’obus, a indiqué le ministère ukrainien de l’Intérieur.

Un immeuble de huit étages a été détruit, a indiqué la présidence ukrainienne sur Telegram, et les frappes ont également endommagé quatre bâtiments, un hôpital, un établissement d’enseignement supérieur et des dizaines de voitures.

Les vastes opérations de secours se poursuivent

Le bilan risque de s’alourdir, « des gens sont probablement encore coincés sous les décombres du bâtiment partiellement détruit », a commenté le Service d’Urgence de l’État, qui a publié plusieurs photographies sur lesquelles on peut voir une équipe de sauveteurs à l’œuvre parmi les décombres. Un peu plus loin, des taches de sang jonchent une portion d’asphalte.

Le ministre de l’Intérieur a diffusé la vidéo du sauvetage d’un homme extrait des décombres d’un immeuble par une équipe de secouristes. Au total, trois personnes ont été sauvées des décombres, selon les services d’urgence de l’État.

Un centre de secours a été déployé sur les lieux de l’attaque, menée à proximité du centre-ville de cette capitale régionale, peuplée de 300 000 habitants avant la guerre. Des psychologues ont été dépêchés sur place et une collecte de sang a été organisée dans la région pour venir en aide aux blessés.

Zelensky s’énerve et demande des moyens anti-aériens

Ce nouveau drame a suscité l’ire du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui en a profité pour dénoncer l’épuisement de l’aide militaire occidentale. “Cela ne serait pas arrivé si l’Ukraine avait reçu suffisamment d’équipements de défense aérienne et si la détermination du monde à résister au terrorisme russe avait été suffisante”, a réagi le gérant, assez agacé. Il y a quelques jours, il s’est rendu dans la région pour inspecter les fortifications militaires.

Ces propos rejoignent ceux déjà tenus mardi, qui soulignaient le contraste avec Israël, qui avait bénéficié du soutien militaire occidental pour repousser une attaque iranienne. Volodymyr Zelensky a pris comme exemple la destruction totale de la centrale thermique de Trypillya, près de Kiev : Onze missiles volaient. Nous en avons détruit sept. Les quatre autres ont détruit la centrale électrique de Trypillya. Pour quoi ? Parce que nous n’avions aucune fusée. Nous manquions de roquettes pour protéger Trypillya.

La ville frappée mercredi, Tchernihiv, se trouve à une soixantaine de kilomètres de la frontière avec la Biélorussie, alliée de la Russie. La Russie bombarde quotidiennement les villes ukrainiennes avec des missiles explosifs et des drones, et Kiev réclame depuis des semaines, voire des mois, davantage de moyens anti-aériens. “Cela n’arriverait pas si nous disposions d’une défense aérienne suffisante pour protéger nos citoyens”a également commenté Serhiy Haidaï, gouverneur de la région de Louhansk, alors que la poussée de l’armée russe à l’Est met à rude épreuve les défenses ukrainiennes.

Le ministère allemand de la Défense a annoncé samedi qu’il enverrait un système de défense aérienne Patriot “supplémentaire” en Ukraine – la troisième – afin de l’aider à se protéger contre à « l’augmentation des frappes aériennes russes ». Mais l’aide s’épuise peu à peu en raison des blocages politiques à Washington, obligeant les soldats ukrainiens à économiser leurs munitions.

 
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