Une tempête a frappé les Émirats arabes unis et Bahreïn dans la nuit de lundi à mardi, après avoir touché Oman, autre pays du Golfe, où 18 personnes, dont plusieurs enfants, ont perdu la vie. Ces précipitations sont les plus fortes jamais enregistrées dans le pays, depuis le début des relevés en 1949, selon les autorités.
Retour sur ces pluies records à Dubaï, la plus célèbre des sept cités-États des Émirats arabes unis.
De fortes pluies se sont abattues mardi sur les Émirats arabes unis, inondant certaines parties des principales autoroutes et laissant des véhicules abandonnés sur les routes de Dubaï.
D’immenses files se sont rapidement formées sur des autoroutes à six voies, dont certains tronçons ont été submergés dans la journée de mardi. Les autoroutes géantes étaient encore inondées ce mercredi, malgré le retour du soleil.
Les précipitations aux Émirats arabes unis sont les plus fortes jamais enregistrées dans le pays depuis le début des relevés en 1949, selon les autorités. Les Émirats ont enregistré 254 millimètres de pluie en une journée, soit l’équivalent de près de deux années de précipitations dans ce pays désertique.
Le principal aéroport international de Dubaï a détourné de nombreux vols entrants le 16 avril. Des vols ont également été annulés. Les voyageurs ont été invités à ne pas se rendre à l’aéroport de Dubaï, le plus fréquenté au monde pour le trafic international, « sauf en cas d’absolue nécessité ».
La compagnie aérienne phare de Dubaï, Emirates, a suspendu mercredi les enregistrements en raison des difficultés d’accès à l’aéroport pour le personnel et les passagers, les routes étant bloquées et certains services de métro suspendus. De longues files d’attente se sont formées devant les stations de taxis de l’aéroport, tandis que de nombreux passagers attendaient à l’intérieur des nouvelles de leurs vols.
Au moins une personne est morte, un homme de 70 ans, dont la voiture a glissé dans l’émirat de Ras al-Khaimah, a annoncé la police. Et le bilan des fortes inondations dans le sultanat voisin d’Oman s’est élevé à 18 personnes, et d’autres personnes sont toujours portées disparues alors que le sultanat se prépare à une tempête.
A Dubaï, centre financier de la région, les écoles ont été fermées comme dans le reste des Émirats arabes unis et à Bahreïn.
Selon Friederike Otto, maître de conférences en sciences du climat au Grantham Institute de l’Imperial College de Londres, « les pluies mortelles et destructrices à Oman et à Dubaï » ont probablement été exacerbées par « le changement climatique provoqué par l’homme ».