le prix du pétrole baisse dans l’espoir d’un apaisement des tensions

le prix du pétrole baisse dans l’espoir d’un apaisement des tensions
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Les marchés reviennent sous pression ce lundi. Vers 12h50 à Paris, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, perdait 0,5% à 89,70 dollars (84 euros) après avoir même perdu plus de 1% plus tôt dans la matinée. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, a chuté de 0,62%, à 84,88 dollars.

Pourtant, le mois dernier, les prix du pétrole ont augmenté de 10 % à mesure que les tensions s’intensifiaient, atteignant 92,18 dollars le baril la semaine dernière, le niveau le plus élevé depuis octobre.. Mais, ” le marché considère que la désescalade est la voie la plus probable malgré l’attaque iranienne » pendant le week-end, expliquent les analystes de DNB.

Une attaque inédite de l’Iran, mais surtout symbolique

Pour rappel, l’Iran a appelé dimanche Israël à ne pas réagir militairement à son attaque sans précédent lancée dans la nuit de samedi à dimanche, qu’il a présentée comme une réponse justifiée à la frappe qui a détruit son consulat à Damas. Israël a affirmé avoir « déjoué » cette opération nocturne en abattant, avec l’aide des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France et d’autres pays, 99% des plus de 350 projectiles qui se dirigeaient vers son territoire.

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L’attaque sans précédent de l’Iran a été contrée par une défense sans précédent », s’est félicité le contre-amiral Hagari. Selon lui, seuls quelques missiles balistiques sont entrés dans l’espace aérien israélien et « légèrement touché » une base militaire, qui reste en activité. Il a fait état de plusieurs blessés légers ainsi que d’une fillette de 7 ans placée en soins intensifs. L’Iran, pour sa part, a déclaré avoir « a atteint tous ses objectifs (et causé) de sérieux dégâts dans la base aérienne la plus importante du Néguev », dans le sud d’Israël.

Le caractère symbolique des récentes attaques est sans précédent, mais elles n’ont pas causé de dégâts majeurs. », souligne Jorge León, analyste chez Rystad Energy. « L’attaque était bien annoncée, Israël et ses alliés étaient parfaitement préparés, elle a causé des dégâts mineurs », insistent également les analystes de DNB. Des conséquences mineures qui laissent penser que la situation ne risque pas de s’envenimer au Moyen-Orient dans un avenir proche… et d’entraîner avec elle le prix du pétrole. ” L’affaire peut être considérée comme close », a annoncé la mission iranienne auprès de l’ONU dans un message posté trois heures après le début de son opération. Un message qui ressemble à “tuune invitation claire à la désescalade », pour DNB.

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La réaction d’Israël, un facteur déterminant

Si les analystes sont optimistes, l’incertitude demeure néanmoins. ” La réponse d’Israël déterminera si l’escalade prendra fin ou se poursuivra », disent les analystes d’ANZ.

Dans le pire des cas, une réponse ferme d’Israël pourrait déclencher une spirale d’escalade, pouvant conduire à un conflit régional sans précédent. », augmentant considérablement les primes géopolitiques sur le pétrole, explique Jorge León.

La mission iranienne auprès de l’ONU a également prévenu que « si le régime israélien commet une autre erreur, la réponse de l’Iran serait considérablement plus dure « .

Cependant, une entrée plus frontale de l’Iran dans la guerre pourrait certainement faire grimper les prix du pétrole. La République islamique était en effet le septième producteur mondial de brut en 2022 et possède les troisièmes réserves prouvées de pétrole, derrière le Venezuela et l’Arabie saoudite, selon l’Energy Information Administration des États-Unis. Téhéran dispose également de toute une série de moyens pour perturber les marchés, par exemple en interrompant le trafic maritime dans le détroit d’Ormuz ou en faisant pression sur des pays comme l’Irak pour qu’ils réduisent leurs approvisionnements, estime-t-on. Kamel al-Harami, expert pétrolier koweïtien. L’expert a rapporté « plusieurs scénarios ” possible. Mais la peur, selon lui, est « L’Iran cesse d’exporter du pétrole ou attaque des installations pétrolières « .

Les Etats-Unis veulent calmer le jeu

Une sanction majeure pour l’approvisionnement mondial en pétrole qui inquiète les Etats-Unis. A quelques mois des élections présidentielles et alors que l’inflation s’établissait à 3,5% en mars outre-Atlantique, une nouvelle envolée des prix du pétrole serait très mal vue par les électeurs américains qui reprochent déjà à Joe Biden de ne pas agir suffisamment pour protéger leur pouvoir d’achat. .

Dans ce contexte, Washington souhaite apaiser les tensions. Un haut responsable américain, qui a requis l’anonymat, a déclaré lundi que l’État juif « ne ne cherche pas plus loin » une escalade avec l’Iran. En cas de réponse israélienne, les États-Unis ne participeraient pas, a-t-il ajouté. “Nous ne participerons à aucune réponse qu’ils envisagent de mener », a déclaré ce responsable à la presse. ” Nous ne nous voyons pas participer à un tel acte “, il a insisté. Tôt dans la journée, Joe Biden a prononcé le même discours devant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Les cartes sont désormais entre les mains d’Israël. ” Les risques géopolitiques resteront élevés dans les prochaines semaines, ce qui mettra les marchés pétroliers (…) en alerte », estiment les analystes de DNB.

Les craintes de tensions croissantes au Moyen-Orient pourraient faire monter les prix du pétrole à court terme. Mais à moins que quelque chose n’interrompe le flux de pétrole du golfe Persique pendant une période de temps significative – ce qui est très peu probable – cela ne sera pas économiquement dévastateur. », conclut l’analyste Ellen Wald.

(Avec les agences)

 
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