C’est sa première réaction à l’annonce de cette mission d’inspection. La jeune femme de 23 ans est devenue une figure du mouvement MeToo dans l’armée pour avoir révélé avoir été victime d’une agression sexuelle alors qu’elle travaillait dans la Marine.
Publié le 14/04/2024 10:29
Mise à jour le 14/04/2024 12:10
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“Mieux vaut tard que jamais”, réagit, dimanche 14 avril sur franceinfo, Manon Dubois, figure du mouvement MeToo dans les armées après avoir révélé avoir été victime d’une agression sexuelle alors qu’elle travaillait dans la Marine, après que le ministère des Armées a annoncé le lancement d’une mission d’inspection sur les violences sexuelles dans ses rangs.
La mission vise à améliorer « toutes les mesures de prévention, de protection des victimes et de sanction des agresseurs », a annoncé vendredi le ministre Sébastien Lecornu. Cette mission rendra ses conclusions fin mai. De plus, « Chaque fois qu’un soupçon de viol ou d’agression sexuelle présentera une plausibilité suffisante, la personne mise en cause sera systématiquement suspendue de ses fonctions »écrivent les ministres.
« C’est à la fois une satisfaction mais aussi un petit pincement car je me dis qu’il fallait en arriver là pour que les choses arrivent.déclare Manon Dubois, à franceinfo. Évidemment, j’aurais aimé ça pour moi. Justement, cela garantira qu’il n’y aura plus cela à l’avenir et qu’ils appliqueront effectivement cette sanction. »continue-t-elle, estimant cependant “qu’il y a des choses à ne pas faire, comme mener des enquêtes uniquement avec des gens de l’armée”.
“Le fait qu’ils disent qu’il n’y a pas besoin de récidive, qu’il y a vraiment une tolérance zéro, c’est ce qu’il fallait faire dès le début.”
Manon Duboissur franceinfo
La jeune femme de 23 ans n’a pas « Je n’ai pas forcément l’impression d’être un symbole. J’ai juste l’impression d’avoir aidé les victimes à prendre la parole, d’avoir contribué à faire en sorte qu’il n’y ait plus ça pour les autres.
« Est-ce que je vais réintégrer l’armée ? Non, ce n’est pas mon objectif, assure Manon Dubois. Est-ce que j’ai confiance dans l’armée ? Pas encore. Mais j’espère vraiment que les nouvelles personnes, hommes et femmes, qui rejoindront l’armée, pourront avoir suffisamment d’éléments pour avoir la foi, notamment lorsqu’il s’agit de harcèlement ou d’agressions sexuelles.