Des tensions difficiles à surmonter à l’hôtel de ville de Sherbrooke, selon les experts

Des tensions difficiles à surmonter à l’hôtel de ville de Sherbrooke, selon les experts
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Constatant que la taxe piscine a suscité des dissensions parmi les élus, il observe en même temps qu’elle est « sans doute le reflet de ce qu’on voit dans la population ». Comme toute idée de fiscalité, « il est possible que cette question se polarise ».

D’emblée, il mentionne cependant avoir été marqué par des « réactions un peu intempestives » lors de la séance. Il faisait notamment référence au commentaire de Nancy Robichaud sur la courte présence de la conseillère Laure Letarte-Lavoie, lors d’un vote mardi soir, une critique « pas particulièrement fondée », selon lui. Puisqu’il est impossible dans le système actuel de voter à distance, « légalement, c’est conçu comme ça, il faut aller voter », note M. Choquette.

Rien n’est plus courant au niveau provincial ou fédéral que de voir des whips aller chercher des élus pour s’assurer que tout le monde soit là lors d’un vote crucial, observe le politologue.

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Emmanuel Choquette (Frédéric Côté/Archives La Tribune)

« La politique municipale est plus proche de nous, de nos discussions dans nos salons. […] Souvent, les élus s’exprimeront directement », souligne-t-il cependant. À Sherbrooke, « ce qui est sûr, c’est qu’il y a un climat de tension qui persiste et qui ne semble pas vouloir s’éloigner », affirme-t-il.

La professeure Carol-Ann Rouillard, qui travaille à la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’UdeS, constate également une polarisation croissante au sein du conseil municipal de Sherbrooke. De ce fait, de nombreuses situations négatives émanent de l’instance.

“Il faut voir aussi si c’est vraiment le contexte qui rend cela plus problématique ou si c’est parce qu’on en parle davantage que ça devient un peu une sorte de spirale infernale”, ajoute celui qui s’intéresse particulièrement à la communication politique.

De qui est-ce la faute?

Dans tous les cas, le leadership de la mairesse Évelyne Beaudin et sa manière de mobiliser « continuent d’être remis en question », estime Emmanuel Choquette. “Cela ne repose pas uniquement sur elle, mais le premier magistrat a un rôle important” dans le climat ambiant à la mairie, selon lui.

Les élus indépendants manquent rarement une occasion de remettre en question le leadership de Mme Beaudin.

Le professeur Rouillard estime néanmoins qu’il appartient à tous les membres du conseil municipal de faire une introspection et de travailler à l’atteinte d’un climat plus respectueux.

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Carol-Ann Rouillard (François Gervais)

« Il est clair que dans un conseil municipal, dans un cas comme celui-ci, où il y a un parti de personnes indépendantes, il y aura de grandes divergences de points de vue. Mais cela dit, existe-t-il un moyen de dire collectivement que nous allons mieux travailler ensemble dans le meilleur intérêt des citoyens ? elle dit.

« Elle doit aussi, évidemment, venir des deux côtés, cette volonté, donc du parti et des indépendants », poursuit-elle. […] Nous pourrions arriver à un point où il y aura une meilleure compréhension, où les élus seront capables d’accepter les différences, tout en travaillant collectivement dans le meilleur intérêt des citoyens. En ce moment, tout ce que nous entendons, c’est de la chicane. Ce n’est pas dans le meilleur intérêt des citoyens.

Carol-Ann Rouillard juge qu’il est encore possible que le climat à l’hôtel de ville devienne plus sain d’ici les élections de 2025. Pour y parvenir, elle précise qu’il faudra retrouver un certain respect de l’autre et de ses idées autour de la table du conseil et que les différents élus devront être capables de faire des compromis.

 
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