Victoire en appel pour un salarié licencié après avoir signalé du bœuf avarié

Victoire en appel pour un salarié licencié après avoir signalé du bœuf avarié
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Pierre Hinard était employé comme responsable qualité chez Castel Viandes lorsqu’en décembre 2008, il informa les services vétérinaires que le groupe pratiquait le « repacking », autrement dit le recyclage des viandes avariées issues des invendus.

La cour d’appel de Rennes a jugé mercredi « nul » le licenciement fin 2008 d’un salarié qui avait dénoncé le recyclage de viandes avariées dans un abattoir de Châteaubriant (Loire-Atlantique), reconnu coupable par la suite de pratiques inappropriées. conforme.

“Le tribunal juge que le licenciement de M. Pierre Hinard (…) est nul”, selon le jugement des prud’hommes, dont l’AFP a pris connaissance. Elle condamne l’ancien employeur à lui verser 30 000 euros d’indemnité.

Pierre Hinard était employé comme responsable qualité chez Castel Viandes lorsqu’en décembre 2008, il informa les services vétérinaires que le groupe pratiquait le « repacking », autrement dit le recyclage des viandes avariées issues des invendus.

L’entreprise approvisionnait des groupes comme McDonald’s ou Auchan

Le même après-midi, Pierre Hinard a été convoqué par sa direction et licencié, avant de faire l’objet d’une procédure de licenciement quelques jours plus tard pour « insuffisance professionnelle », ont rappelé ses avocats lors de l’audience. le 15 février.

« Compte tenu de l’absence de qualification de la cause invoquée par l’employeur pour procéder au licenciement, la véritable cause de la rupture du contrat de travail de M. Hinard est la dénonciation aux services vétérinaires au sein même de l’entreprise. pratiques de +reconditionnement+ (…) Son licenciement est donc nul comme ayant été provoqué par l’exercice de sa liberté d’expression», estime la cour d’appel.

“C’est la fin de l’impunité” pour les industriels, a déclaré Pierre Hinard à l’AFP. “J’ai juste fait mon travail, j’aurais dû être soutenu”, a-t-il ajouté.

L’un de ses avocats, Me David Lemercier, a estimé que Pierre Hinard “a au moins gagné sur le plan des principes parce que son statut de lanceur d’alerte était reconnu”.

La société Castel Viandes “fait appel à la Cour de cassation”, a indiqué mercredi soir à l’AFP son avocate, Me Marie-Pascale Vallais.

Lanceur d’alerte

En première instance en 2019, le conseil de prud’hommes de Nantes a jugé conforme la procédure de licenciement à l’encontre de M. Hinard et ce dernier a donc fait appel.

«Le fait qu’un employeur constate soudainement que son salarié présente des insuffisances après qu’il a lancé une alerte est malheureusement courant», a déploré Me Eva Joly, une des avocates de Pierre Hinard.

L’ancienne eurodéputée écologiste avait notamment demandé que son client bénéficie de la protection accordée par la loi aux lanceurs d’alerte, estimant qu’il remplissait tous les critères.

Suite aux dénonciations faites par Pierre Hinard, un procès s’est tenu à Nantes en 2022. Le tribunal correctionnel avait condamné le PDG du groupe Castel Viandes, Joseph Viol, à six mois de prison et 10 000 euros d’amende notamment. pour « tromperie sur la qualité d’une marchandise ».

L’entreprise, qui approvisionnait des groupes comme McDonald’s ou Auchan, a été condamnée à une amende de 40 000 euros pour les mêmes faits.

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