Rencontre
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Rencontre avec l’une des compositrices taïwanaises les plus en vue de l’île, honorée samedi à Paris lors d’un concert de la Philharmonie de Taiwan, qui interprète sa pièce « Tao de Meinong ». Une œuvre qui rend hommage à la minorité Hakka, originaire des provinces chinoises.
Il est à peine 9 heures du matin et le soleil est déjà aveuglant sur la route menant de Kaohsiung, centre économique et politique du sud de Taiwan, à Meinong, une cinquantaine de kilomètres plus au nord, où Li Yuan-chen nous a donné rendez-vous. À 43 ans, elle est l’une des compositrices les plus marquantes de son pays pour sa façon de repenser les notions de son, de temps et d’espace à partir de concepts et de processus trouvés dans les arts et la littérature chinoises ; à tel point que l’Orchestre Symphonique National (NSO), qui se rebaptise Taiwan Philharmonic lorsqu’il se produit à l’étranger, a choisi d’interpréter sa pièce Tao de Meinong en tournée européenne.
Cet ouvrage, court et accessible, est un hommage à la minorité Hakka de Taiwan. Originaires des provinces chinoises du Henan, du Shanxi et du nord du Hubei, les Hakkas, qui font partie de l’ethnie Han, en ont été chassés par les guerres dynastiques à partir du IIIe siècle. Si la majorité de leurs descendants se sont installés dans le sud de la Chine, les Hakkas, estimés aujourd’hui à un peu plus de 90 millions d’individus – et revendiqués par l’écrivain Han Suyin, le cinéaste John Woo ou le créateur de chaussures Jimmy Choo – se sont également répandus de Tahiti à la Réunion. Île via Formose (ancien nom de Taiwan), où ils s’établirent au XVIIe siècle.
Meinong abrite la plus grande communauté Hakka
