« Nous Leroy », « Le Mal n’existe pas », « Rosalie », « Sortons de la nuit »… les films à voir

« Nous Leroy », « Le Mal n’existe pas », « Rosalie », « Sortons de la nuit »… les films à voir
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Retrouvez notre sélection de films sortis ce mercredi 10 avril.

Une comédie française à succès, une merveille japonaise, un faux film de monstres, un documentaire merveilleusement humain et un premier film magistral… Les cinéphiles n’ont que l’embarras du choix.

« Nous, les Leroy » de Florent Bernard (3/5)

Avec Charlotte Gainsbourg, José Garcia

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Bien entendu, ce film a remporté le Grand Prix du Festival de la Comédie de l’Alpe d’Huez. Mais si le rire est bien présent, c’est un rire désabusé, désespéré, tendre qui imprègne ce road movie familial, où un mari tente de sauver son couple en danger. Scénariste de talent (« Laflamme », « Vermines »), Florent Bernard a le goût des dialogues soignés, de la vulgarité bien sentie et sait décrire la réalité d’un ménage plein d’amertume, flanqué de progénitures qui deviennent les références des âmes perdues. adultes dans la cinquantaine. Et il confirme que José Garcia n’est jamais aussi bon que lorsqu’il s’éloigne de la gaudriole qui l’a rendu célèbre. Très attachant. Fabrice Leclerc

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« Le mal n’existe pas » de Ruysuke Hamaguchi (5/5)

Avec Hitoshi Omika, Ryo Nishikawa…

Ruysuke Hamaguchi est en effet un magicien du cinéma, un réalisateur qui transforme la moindre commande en grand film. Ici, une invitation à composer des images pour le nouveau spectacle scénique d’Eiko Ishibashi devient une réflexion sur nos sociétés contemporaines à deux vitesses. Gagner de l’argent rapidement grâce au marketing – ah cette invention du glamping (contraction de glamour et camping NDLR) pour citadins aisés en SUV – ou prendre le temps de cueillir du Wasabi sauvage et d’observer des cerfs. Ruysuke Hamaguchi ne juge pas, prend le temps de développer chaque personnage, ose rompre avec le ton et le montage. La musique est divine, la fin émouvante. Yannick Vély

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« Rosalie » de Stéphanie Di Giusto (3/5)

Avec Nadia Tereszkiewicz, Benoît Magimel…

On a pu le découvrir dès « La Danseuse », son premier film, en 2016 : Stéphanie Di Giusto affronte ses sujets de front, sans fioritures. En racontant le sort de Rosalie, une femme barbue, elle propose un film hautement féministe qui ne se laisse pas tromper par son propos. Évoquer le droit à la différence, certes, mais dans une histoire tout sauf angélique, avec une héroïne solaire et pleine de contradictions. Même s’il s’agit d’une radiographie un peu désespérée de la nature humaine, où il est question de sentiments d’amour absolu et de rejet, la cinéaste affiche néanmoins son goût pour le romantique. Son film repose entièrement sur les épaules de Nadia Tereszkiewicz, à la palette décidément étonnante, aidé par un Benoît Magimel tout en violence et en douceur. « Rosalie » ose aller loin tout en ayant l’intelligence pour déjouer les pièges tendus. Fabrice Leclerc

« Quitter la nuit » de Delphine Girard (4/5)

Avec Selma Alaoui, Veerle Baetens, Guillaume Duhesme…

De « La Nuit du 12 » de Dominik Moll à « L’Amour et les forêts » de Valérie Donzelli, pour ne prendre que les films les plus célèbres, les violences sexuelles faites aux femmes sont enfin devenues un sujet de cinéma. Mais peu de films ont retracé le marathon judiciaire qui a suivi l’attentat. C’est l’ambition du premier film très maîtrisé de Delphine Girard, qui, après trente minutes de haute tension, reprise de son court métrage récompensé par un César, suit la victime et le bourreau après le viol, quand la justice cherche sans tact à établir les faits. Porté par la qualité de son interprétation, « Leaving the Night » interroge durablement la manière dont les violences sexuelles sont jugées. Yannick Vély

« Madame Hofmann » de Sébastien Lifshitz (3/5)

Sébastien Lifshitz (« Les Invisibles », « Les Corps ouverts ») dresse le portrait subtil d’une femme, infirmière-chef au grand cœur, et livre une radiographie attentive et implacable des maux de l’hôpital public. Fabrice Leclerc

 
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