la visite au parloir dégénère à Montpellier

la visite au parloir dégénère à Montpellier
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Détenu au centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone, il s’est énervé lorsque son ex-compagne, venue accompagnée de leur fils, lui a fait part de sa volonté d’espacer ses visites.

« Dehors, il s’est toujours bien comporté avec moi. Je n’ai jamais eu à subir de violence et il a toujours été un bon père. Mais depuis qu’il est en détention, il est nerveux. »a confié son ex-compagne à la barre du tribunal judiciaire.

Comme ce 31 janvier 2024 où il est littéralement sorti de ses gonds lorsqu’elle lui a annoncé qu’en raison de problèmes de locomotion, elle ne pourrait plus venir lui rendre visite chaque semaine comme c’était le cas jusqu’à présent.

Insultes en présence de son fils

Malgré la présence de leur fils de 4 ans, il entre dans une colère ponctuée d’insultes et de menaces de mort. « Espèce de b…, je vais te violer, je vais t’arracher les yeux. Tu es mort. La prochaine fois que je rentre à la maison, c’est pour meurtre… »

Si la victime n’a pas porté plainte et ne s’est pas constituée partie civile, elle a reconnu que ce n’était pas la première fois qu’il agissait ainsi lors d’un parloir.

Il insulte le président du tribunal

Placé en garde à vue, l’accusé, âgé de 28 ans, a reconnu les faits qui lui étaient reprochés, expliquant s’être emporté ce jour-là. Des aveux qu’il a réitérés lors de l’audience où il a comparu récemment, avant de perdre subitement son sang-froid lorsque le président l’a interrogé sur sa situation familiale.

“Célibataire”, a-t-il répondu dans un premier temps. Et quand Sandrine Royant s’est étonnée de sa réponse, lui disant : « pourquoi dis-tu que tu es célibataire alors que ton conjoint vient te voir au parloir avec ton fils“, a-t-il d’abord fait une pause. Puis j’ai répondu sèchement “parce qu’elle a recommencé sa vie”. Avant de perdre le contrôle et de déverser toute sa haine dans une agonie d’insultes.

Déjà huit condamnations

Des outrages qui l’ont immédiatement conduit aux geôles du tribunal pendant que les magistrats se penchaient sur son sort. Sur le plan judiciaire, son casier compte huit condamnations (vol en réunion, port d’arme, extorsion, stupéfiants, menace de crime, maltraitance animale, etc.). En détention depuis janvier 2023, il peut être libéré en septembre 2025.

Concernant sa personnalité, une expertise psychiatrique a révélé un profil borderline, psychopathique, avec une forte impulsivité, une jalousie malsaine et présentant une dangerosité criminologique. Avant de souligner une possible altération au moment des faits en rappelant qu’il est sous tutelle renforcée.

Un fort sentiment d’abandon

« Je ne m’attarderai pas sur le comportement de mon client, qui est inacceptable. Mais je peux vous expliquer ce qu’il a ressenti ce jour-là et pourquoi il a agi ainsi.a expliqué Maître Aude Widuch. « Il n’a pas connu son père donc il a un fort sentiment d’abandon. Et quand son ex-compagne lui disait qu’elle allait espacer les visites, c’était comme si elle lui disait : “Je t’abandonne” et il ne pouvait pas le supporter.

Conviction

Bien que le tribunal ait reconnu l’altération du discernement, l’accusé a été reconnu coupable. En répression, il a été condamné à quatorze mois de prison, dont huit avec sursis et deux ans avec sursis avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime. Pour la partie ferme, le tribunal a ordonné son maintien en détention.

Avec cette neuvième condamnation, ce père écope de six mois supplémentaires de prison.

 
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