Après six mois d’images et de récits d’atrocités, les nouvelles de la bande de Gaza nous submergent, parfois avec la tentation ou l’envie de nous détourner de l’information. Ces images qui nous confrontent à la mort sont des micro-décharges électriques répétées. Selon le psychiatre François Crespo, ils peuvent créer des réactions liées au stress post-traumatique, même depuis notre salon en Suisse.
« C’est le mécanisme d’une bulle qui a éclaté. Nous sommes naturellement enclins à penser que nous vivons dans un monde juste. Là, on a une réalité qui s’invite chez nous, chaque jour, qui est redoutable et qu’on peut comparer au traumatisme du 11 septembre, quand on regardait les tours tomber encore et encore”, analyse le spécialiste de La Matinale. de la RTS.
« Soyez mieux informé »
Face à ces images traumatisantes, certains choisissent de détourner le regard. D’autres consomment une boucle continue d’informations, ce qui entraîne de l’anxiété et un sentiment d’impuissance.
Pour François Crespo, la solution n’est pas de cesser de s’informer. Selon lui, il faut au contraire « mieux informé et mieux compris ». Le psychiatre recommande également de « faire attention à ne pas tomber dans des conversations toxiques où l’on refait le monde et parlons de choses qui sont hors de notre portée ». Par ailleurs, nous devons également respecter les personnes touchées par ces situations, ajoute-t-il.
Une dernière façon de lutter contre le sentiment d’impuissance est de s’impliquer dans une cause, même si elle n’a pas de lien direct avec la Source de l’anxiété.