« Vous savez ce que Raymond Aron a dit ? L’histoire est tragique. » On ne compte plus le nombre de fois où Éric Zemmour a cité l’auteur de Spectateur engagé (1981) à des fins polémiques, notamment pour discréditer ses adversaires « progressistes » convaincus par la thèse de la « fin de l’histoire » de Francis Fukuyama. En 2023, à l’occasion du 40e anniversaire de la disparition d’Aron, Zemmour publiait dans les colonnes de Figaro un article en forme d’hommage intitulé « Ce que je dois à Raymond Aron ». « Le journal de Zemmour est vicieux. Tout le début est fidèle à la pensée d’Aron, mais ensuite il essaie de se faire une sorte de théoricien du « grand remplacement », ce qui est absolument faux. Il y a un point sur lequel Aron a toujours été extrêmement clair, c’est son engagement en faveur de la liberté politique et de la démocratie.estime Nicolas Baverez, haut fonctionnaire et essayiste, auteur notamment d’une biographie de référence sur Aron (Raymond Aron. Un moraliste à l’ère des idéologiesFlammarion, 1993).
A LIRE AUSSI : Raymond Aron, toujours d’actualité : on lit “Le Penseur des prochains jours”
