Aux Journées équestres de Bressuire, le prix du gilet airbag convainc encore trop peu de motards

Aux Journées équestres de Bressuire, le prix du gilet airbag convainc encore trop peu de motards
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Un petit café de la place Saint-Jacques de Bressuire, la pluie a daigné faire une pause : les conditions sont quasiment idéales pour les 45 motards inscrits à la journée Pep’s and go Riding, ce samedi 6 avril.

« C’est notre deuxième journée de Riding après Parthenay l’année dernièreexplique David Maria, responsable des six agences Pep’s and go des Deux-Sèvres. Il s’agit d’une journée de sécurité routière dédiée aux deux-roues organisée la préfecture. Cela commence par une balade conviviale en moto avant des ateliers l’après-midi. »

De retour de leur balade dans le Bocage de Bressuire sous l’escorte de motards de la gendarmerie, ils assisteront à une simulation de collision à 50 km/h entre une voiture et un scooter, à un exercice des pompiers de Bressuire et se lanceront dans un concours de lenteur. Les usagers du scooter seront sensibilisés aux comportements à adopter sur la route.

Les motards ne contestent pas l’intérêt du gilet airbag, mais le prix en arrête encore trop

Jean-Yves Piquereau, consultant deux-roues motorisés de la préfecture des Deux-Sèvres, Bressuire

En attendant le départ de la balade, Jean-Yves Piquereau a un œil attentif sur la diversité de l’équipement des motards. « On voit ceux qui ont conscience du danger : jeans Kevlar®, vestes avec coques de protection… »constate le consultant en deux-roues motorisés de la préfecture des Deux-Sèvres.

Il sait que l’équipement motard a un prix, y compris le gilet airbag, dernière innovation qui reste encore trop confidentielle. Après l’ABS, longtemps méprisé par les purs et durs et les différents systèmes d’aide à la conduite, voici la dernière évolution du motard en matière de sécurité. “Ça arrive lentementdéplore Jean-Yves Piquereau. Les motards ne nient pas l’intérêt. C’est bien reçu. Mais le prix en arrête encore trop. Cela va de 300 à 400 € pour les gilets à des prix beaucoup plus élevés pour les vestes équipées d’airbags. »

Du matériel moto coûteux et insuffisamment taxé

L’un des seuls motards équipés ce jour-là réfute également cet argument financier. « Le prix est un faux prétextedit Jérémy Jean-Denis. Si vous pouvez acheter une moto pour au moins 6 000 € ou 7 000 €, vous pouvez financer un gilet airbag. Nous ne devons pas faire de compromis sur la sécurité. »

Cependant, même lui admet que c’est sa femme qui a décidé de franchir le pas. « Et puis je suis père. C’est comme une assurance, on n’est jamais trop prudentdit ce moniteur d’auto-école. Avant même de passer mon permis moto il y a quatre ans, j’avais déjà tout l’équipement : bottes, pantalon, veste, casque de qualité… J’avais déjà une protection dorsale mais je suis depuis passé à un airbag. La technologie a fait ses preuves. J’ai choisi une solution peu encombrante. Je ne suis pas connecté à la moto par un cordon de déclenchement. »

Jérémy Jean-Denis ne lésine pas sur la sécurité et son équipement. Même si le gilet airbag coûte cher, il le considère comme une priorité, au même titre qu’un équipement de qualité et moderne.
© (Photo NR, Dominique Guinefoleau)

L’autre obstacle est la température estivale. Un argument que Jérémy Jean-Denis balaie. « Si la chaleur pose problème, vous devriez alors laisser le vélo au garage plutôt que de rouler en short. »

“Le problème en France, c’est que seuls le casque et les gants sont obligatoires à motos’insurge Jean-Yves Piquereau. Le gilet airbag viendra avec le temps. C’est poussé par les assureurs, mais comment le promouvoir tant que la tenue vestimentaire obligatoire n’est pas plus adaptée ? Si vous portez un gilet airbag et un short sur une moto, le résultat ne sera pas bon. »

 
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