La Commission Nationale de Contrôle des Armements a organisé, des institutions partenaires et des ONG, un panel dans le cadre de la journée internationale de sensibilisation aux mines et d’assistance technique anti-mines, le jeudi 4 avril 2024, à Ouagadougou.
« Contribuer au renforcement de la résilience des populations face aux dangers des engins explosifs improvisés au Burkina Faso ». C’est sous ce thème qu’a eu lieu le panel organisé dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de sensibilisation aux mines et de l’assistance technique anti-mines. L’objectif poursuivi était de stimuler une synergie d’actions de tous les acteurs nationaux et internationaux impliqués dans cette lutte, dans le but de réduire les incidents liés aux engins explosifs improvisés et le nombre de victimes.
- Le représentant du Premier Ministre, Aguiratou Tou Nana
Citant les données du Service de lutte antimines des Nations Unies (UNMAS), le représentant du secrétaire permanent de la commission nationale de contrôle des armements, le colonel-major Amadou Théra, a indiqué que 671 incidents ont été enregistrés entre 2017 et 2023, faisant 1.334 victimes, soit 45% des qui étaient des civils. « Si entre 2017 et 2020, les régions les plus touchées étaient le Sahel, la Boucle du Mouhoun, le Nord, l’Est, le Centre-Est et le Centre-Nord, la menace a progressivement évolué et touché en 2023, 11 régions sur 13. », a déclaré le colonel-major Théra.
- Le représentant du Service de la Lutte Antimines des Nations Unies (UNMAS), Christophe Chollet
C’est pourquoi le Chef du Département de la Gouvernance Institutionnelle et Administrative Locale à la Primature, représentant le Premier Ministre, Aguiratou Tou/Nana, a estimé que face à l’ampleur de la menace, il est nécessaire d’inscrire la lutte dans un processus inclusif. qui permettra de combiner les efforts à tous les niveaux. « L’organisation du panel permet de mesurer les efforts réalisés au Burkina Faso dans la lutte contre les engins explosifs improvisés et d’envisager des actions futures pour tous les piliers en général et notamment de l’éducation aux risques, de la neutralisation, de l’assistance aux victimes et du plaidoyer. » » a soutenu Mme Tou.
- Participants au panel
De son côté, le représentant du Service de l’action antimines des Nations Unies (UNMAS), Christophe Chollet s’est félicité de la tenue d’un tel panel qui a permis de passer en revue les actions déjà menées dans la lutte et d’identifier des perspectives pour renforcer le système d’action antimines en Burkina Faso. Tout ce qu’il croit contribuera à enrayer le problème.
Pour rappel, c’est le 8 décembre 2005 que l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 4 avril Journée internationale de sensibilisation aux mines et d’assistance à la lutte contre les mines.
Stéphane NIKIEMA
(Correspondance spéciale)
