ce que l’on sait d’Écobalyse, ce label pour calculer l’impact écologique des vêtements neufs

ce que l’on sait d’Écobalyse, ce label pour calculer l’impact écologique des vêtements neufs
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Après la nourriture, les vêtements auront aussi leur écoscore. Cette démarche, destinée à sensibiliser à l’impact écologique des achats, sera, après plusieurs retards, concrétisée cette semaine avec la présentation d’un premier simulateur de calcul.

Baptisé « Ecobalyse », cet outil développé en partenariat avec l’Ademe, agence de la transition écologique, «permettra aux entreprises et aux professionnels du secteur d’obtenir facilement et gratuitement le coût environnemental de leur produit, mais permettra également aux citoyens de consulter les impacts environnementaux des vêtements qu’ils achètent», indique le gouvernement dans un communiqué. Le mode de calcul et le calendrier de lancement de cet écoscore textile devraient être précisés ce mercredi par le gouvernement.

Affichage de points

Ce « vêtements à la pointe de la planète » se matérialisera sous la forme d’un affichage de points. Celles-ci seront attribuées en fonction de différents critères : la consommation d’eau, la durabilité physique des textiles, l’utilisation de pesticides et de produits chimiques, les rejets de microplastiques et l’impact de la fast fashion (volumes et rotation des collections). Dans un premier temps, les informations peuvent apparaître sur l’étiquette ou électroniquement sur un QR code ou encore en ligne.

Toute la question sera de savoir quel(s) critère(s) prévaudront dans la méthode de calcul. D’un point de vue environnemental, lequel d’un T-shirt en acrylique (issu du pétrole) produit en Chine ou d’un pull en laine fabriqué en France en consommant beaucoup d’eau obtiendra la meilleure note ? Les professionnels du secteur sont divisés, et avant même sa mise en place, l’affichage environnemental fait déjà débat.

Après plusieurs expérimentations en 2022, il devait initialement être obligatoire cette année. En fin de compte, cela ne devrait être que “volontaire” et véritablement mis en œuvre au mieux au premier semestre 2025.

Une initiative française

Parmi les raisons avancées par le ministère de la Transition écologique pour expliquer ce retard, « un souci de cohérence avec le système européen ». En effet, l’Europe travaille en parallèle sur un label environnemental harmonisé pour le textile dans le but d’aider les entreprises des pays membres à le calculer. « sur la base d’informations fiables, vérifiables et comparables », explique la Commission sur son site. En France, 3,3 milliards de vêtementsdes chaussures et des pièces de linge de maison ont été mises sur le marché en 2022, contre 2,8 en 2021. Professionnels, ONG et société civile réclament une régulation du secteur.

En 2023, le ministère de la Transition écologique indiquait sur son site internet que l’industrie textile générait « plus de gaz à effet de serre que les vols internationaux et le trafic maritime réunis, et consommait 4 % de l’eau potable de la planète ». En 2050, elle représentera 26 % des gaz à effet de serre, si les tendances de consommation et de production restent similaires.

Un texte sur la fast fashion adopté

L’Assemblée nationale avait adopté à l’unanimité mi-mars des mesures visant à freiner la « fast fashion », une mode à bas prix et de moindre qualité importée d’Asie et traitée avec des substances chimiques. Les députés ont notamment décrété une interdiction de la publicité pour la vente de vêtements à prix cassés et un « malus » environnemental renforcé pour les rendre moins attractifs. Le projet de loi, adopté en première lecture, doit désormais être examiné par le Sénat.

 
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