Depuis le début de son procès, ce lundi 25 mars, et jusqu’à la fin, ce mercredi 27 mars. Blandine Mallart, 31 ans, accusée de meurtre de son ex-petit-ami, dans la nuit du 25 juin 2017 à Beauvais, aura visiblement gardé la tête baissée. Visiblement plongé dans une lecture captivante qui lui permet, peut-être, de ne pas croiser le regard des parents et proches de la victime présents en nombre dans la salle d’audience.
Passion et jalousie
Habillée sobrement, avec des cheveux blonds et de fines lunettes qui encadrent son visage, la jeune femme n’enlèvera pas son manteau vert tout au long de ces trois jours d’audiences. Trois jours durant lesquels juges et jurys se sont penchés sur une histoire d’amour dramatique où passion et jalousie, où tendresse et violence, sont autant d’ingrédients d’un cocktail explosif menant à une séparation désormais définitive.
Une distanciation dont l’accusée va se débarrasser lorsqu’elle est appelée à s’exprimer devant la barre avant la mise en examen du procureur général, Frédéric Trinh et les plaidoiries du avocats de la partie civile et de la défense, maîtres Virginie Bellagamba et Benoît Varin.
Le huis clos se termine dans le sang
La voix chevrotante, les bras remuant dans tous les sens, comme envahie par une force incontrôlable, Blandine Mallart termine son propos en racontant ces heures terribles de cette nuit du 24 au 25 juin où le huis clos entre les deux amoureux se termine par un balle dans la tête de son ancien compagnon. “Cette soirée durait depuis très longtemps”, a-t-elle déclaré. J’étais là sans y être. Il m’a dit qu’il avait fait des recherches sur internet et qu’il fallait tirer sur la tempe. Il n’arrêtait pas de dire que c’était moi qui devais le tuer. Il m’ordonne de prendre le revolver, d’appuyer sur la détente à deux mains. J’obéis, la détonation est énorme, c’est un bruit atroce, je suis fou, je ne sais pas quoi faire, j’appelle les pompiers, la police arrive. Je suis maintenant devenu un meurtrier… »
Après un long délibéré, la cour d’assises a rendu son verdict et a infligé une peine de trois ans de prison au trentenaire qui avait déjà purgé un an en détention provisoire. Les deux années restantes seront passées en détention à domicile sous surveillance électronique.
LG