Certains partis souhaitent-ils un retour sur le décret paysager ? Que dit-on des universités ? – .

Certains partis souhaitent-ils un retour sur le décret paysager ? Que dit-on des universités ? – .
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Anne-Sophie Nyssen, la rectrice de l’Université de Liège, rappelle d’abord le contexte. Avant la réforme du décret paysage dont il est question aujourd’hui, il y a eu, logiquement, le décret paysage, initié il y a une dizaine d’années par le ministre Marcourt (PS). “L’hypothèse était, si on donne plus de flexibilité à l’étudiant, on pourra augmenter le taux de réussite et notamment pour les étudiants boursiers qui ont parfois déjà des difficultés et qui doivent parfois travailler», rappelle Anne-Sophie Nyssen. L’idée était donc de laisser plus de flexibilité et plus de temps aux étudiants pour acquérir les crédits nécessaires avec, au final, plus d’étudiants diplômés. Après quelques années, nous avons examiné les chiffres et le système a été analysé.Nous avons montré qu’au bout de cinq ans, nous n’avons pas atteint cet objectif d’augmentation générale du taux de diplômés en Communauté française.», rappelle le recteur de l’ULiège. Les étudiants arrivés après plusieurs années d’études se retrouvaient avec des problèmes, c’est-à-dire des cours non réussis alors qu’ils étaient essentiels et se retrouvaient dans une impasse. Quant à « l’objectif d’un taux de réussite plus élevé n’a pas été atteint par le décret paysage « ancienne version » ».Avant le décret paysage, nous avions un taux de réussite parmi les boursiers, à l’issue des trois années de Bac, de 18 % et après le décret paysage, il est tombé à 11 %. Et quand on regarde les non-boursiers, le taux de réussite au baccalauréat était de 30%, 28,7 si je me souviens bien, et il descendait aussi à 22», explique Anne-Sophie Nyssen.

La réforme du décret paysage, mise en œuvre par la ministre Glatigny (MR) et poursuivie par l’actuelle ministre, Françoise Bertieaux, visait à redresser la situation, en encadrant davantage le nombre d’années accordées à un étudiant pour réaliser la fin de son parcours.

Si certains souhaiteraient désormais revenir sur cette réforme, le recteur de l’ULiège a un avis plus nuancé. “Nous devons faire attention à ne pas abandonner une réforme aussitôt qu’elle a été mise en œuvre.», réagit Anne-Sophie Nyssen. “Certaines corrections devront peut-être être envisagées.», précise-t-elle, estimant que les effets de cette réforme devraient être étudiés »sur une période plus longue« .

Quant aux solutions à court terme, le recteur de l’Université de Liège suggère «une amnistie d’un an pour une niche d’étudiants qui, dans le cadre de la transition [ndlr, le passage de l’ancien système au nouveau] perdraient leur capacité financière« . Ici, elle parle des étudiants qui «en passant au nouveau système, ils perdront leur capacité de financement. « Un très petit nombre d’étudiants», selon le recteur.

Le recteur rappelle également que les établissements d’enseignement supérieur ont toujours la possibilité d’inscrire des étudiants qui ne seraient plus finançables, faute de respect des critères du décret paysage. A l’Université de Liège par exemple, environ 350 étudiants sont actuellement inscrits sans financement.

 
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