Grippe aviaire dans le lait américain

Grippe aviaire dans le lait américain
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Alors qu’un contenant de lait sur cinq contient des fragments du virus responsable de la grippe aviaire aux États-Unis, les autorités canadiennes n’envisagent toujours pas de tester le lait pasteurisé. Mais l’Agence canadienne d’inspection des aliments a demandé à Santé Canada d’évaluer si le virus pouvait se retrouver sous forme contagieuse dans les fromages au lait cru.


Publié à 1h23

Mis à jour à 7h00

Faut-il s’inquiéter de la présence de virus dans le lait ?

Non, mais les résultats du Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA) publiés cette semaine montrent qu’une grande partie des vaches du pays sont porteuses du virus responsable de la grippe aviaire H5N1 hautement pathogène, mais ne présentent aucun symptôme, selon Richard Webby, grippe aviaire. spécialiste à l’hôpital St. Jude du Tennessee.

À l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), la vétérinaire Geneviève Toupin explique que ces fragments du virus de la grippe aviaire ne sont probablement pas contagieux. « La pasteurisation élimine les virus beaucoup plus résistants que le H5N1. »

Mercredi, l’ACIA a déclaré Étoile de Toronto qu’il ne teste pas actuellement le lait canadien parce qu’aucune vache n’a été testée positive pour le H5N1. La presse a demandé vendredi si cette politique avait changé, et l’ACIA n’a pas pu répondre.

Pour être certain que le virus ne peut pas être transmis par la consommation de lait pasteurisé, l’USDA effectue des tests plus approfondis sur ces fragments de virus détectés dans le lait commercial. Ces tests plus avancés consistent à mettre les fragments de virus présents dans le lait dans différents milieux de croissance, pour voir s’ils sont inertes ou s’ils peuvent se développer.

Selon Daniel Lucey, infectiologue au Dartmouth College dans le New Hampshire qui s’intéresse depuis plus de 25 ans au H5N1, les deux milieux de croissance utilisés par l’USDA pour confirmer que les fragments du virus ne sont pas infectieux sont des œufs contenant des embryons de poulet, et des bouillons de cellules rénales canines. “S’il est contagieux, le virus va se développer dans ces deux environnements”, précise le Dr Lucey.

L’Union des producteurs agricoles du Québec a préféré ne pas commenter la question des tests H5N1 ciblant le lait pasteurisé, menant La presse aux Producteurs laitiers du Canada, qui à leur tour ont dirigé La presse à l’ACIA.

Pourquoi s’inquiéter des fromages au lait cru ?

Chez les vaches, le virus est principalement présent dans les glandes mammaires, explique le DD Geneviève Toupin. « Cela peut se transmettre entre vaches lors de la traite. » Elle pourrait donc, sans pasteurisation, être transmise à l’homme.

«Nous avons demandé à Santé Canada si l’acidification qui se produit lors de la production du fromage au lait cru détruit le virus», précise le DD Toupin.

Santé Canada ne pouvait pas dire vendredi quand il aurait complété son analyse, selon l’agent des relations publiques André Gagnon.

Les producteurs de fromages au lait cru du Québec sont-ils inquiets ? «Nous suivons la situation de près», affirme Adèle St-Jacques, du Conseil de l’industrie laitière du Québec.

La présence du H5N1 dans les glandes mammaires est-elle nouvelle ?

“Ce n’est pas si surprenant”, a déclaré le D.D Toupin. Des collègues effectuent actuellement une revue de la littérature et cela a été mentionné pour d’autres souches de grippe. »

Quel type de surveillance est effectué au Canada?

La grippe aviaire a été détectée chez des vaches américaines, d’abord au Texas fin mars, en raison d’une baisse anormale de la production laitière.

L’ACIA a demandé aux vétérinaires de partout au pays de tester la présence du virus H5N1 sur les vaches produisant moins de lait, mais seulement après avoir exclu d’autres causes. L’ACIA n’était pas en mesure de préciser vendredi combien de tests H5N1 avaient été effectués sur les vaches canadiennes.

Il n’y a pas non plus de restrictions sur les importations de bœuf et de bovins vivants, bien que la Colombie ait annoncé jeudi de telles restrictions pour le bétail américain.

“Nous considérons que les exigences d’importation sont efficaces”, a déclaré le DD Toupin. L’une des conditions d’importation est que l’animal ne présente aucun signe clinique de maladie et qu’au cours des 60 jours précédant l’importation, il n’ait pas fait partie d’un troupeau dans lequel la maladie était présente. »

Cette semaine, l’USDA a rendu obligatoire le dépistage du virus H5N1 pour tous les bovins se déplaçant d’un État américain à un autre. «Nous pensons que cela s’applique également aux exportations vers le Canada», affirme le DD Toupin. Nous sommes en train de le vérifier. »

L’USDA a également rendu obligatoire la déclaration des cas bovins de H5N1. «C’est déjà le cas au Canada pour toutes les espèces animales», affirme le DD Toupin.

Cette déclaration obligatoire devrait augmenter le nombre de troupeaux infectés recensés aux Etats-Unis, selon le Dr Webby.

Le Canada pourrait être protégé par le fait que les vaches y passent moins de temps dehors en hiver et au début du printemps que dans le sud des États-Unis, où la plupart des cas ont été détectés, selon Jean-Pierre Vaillancourt de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. . «Et les fermes québécoises comptent moins de vaches, moins de 100 en moyenne, comparativement à plusieurs milliers dans certains États américains», constate-t-il.

Apprendre encore plus

  • 33
    Nombre de troupeaux dans huit États où le virus H5N1 a été détecté aux États-Unis

    Source : Département de l’Agriculture des États-Unis

    300 804
    Nombre de bovins américains importés au Canada en 2023

    Source : Statistique Canada

 
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