L’information devrait relancer le débat sur le sort des dernières orques en captivité en France. Jeudi 28 mars 2024, Marineland Antibes a rendu public le décès d’un homme de 25 ans, Inouk. Sa mort survient cinq mois seulement après celle de Moana, décédée d’une septicémie, selon Marineland.
Une autopsie doit être pratiquée dans les prochains jours et la reprise des spectacles d’orques, initialement prévue samedi 30 mars, est reportée, indique le parc zoologique dans un communiqué.
Un état de santé jugé « pitoyable »
Après la mort de Moana en octobre, il a fallu des mois d’autopsies et d’analyses pour conclure début février qu’un « septicémie bactérienne aiguë qui survient naturellement dans la nature » avait emporté l’orque mâle de 12 ans, selon le zoo.
Il ne reste donc désormais plus que Wikie (22 ans) et Keijo (10 ans) à Marineland. Inouk était le frère de Wikie et Moana son fils, tout comme Keijo. Tous sont nés à Antibes.
Quelques semaines avant ce premier décès, la justice française avait réclamé une expertise sur l’état de santé d’Inouk et Moana. Il a été jugé “pitoyable” par One Voice, une association de défense des droits des animaux.
Bienvenue dans ses sanctuaires marins
Plusieurs associations de défense des animaux ont régulièrement exprimé leur inquiétude sur leur sort, alors que les spectacles de cétacés seront interdits à partir de décembre 2026 en application d’une loi de 2021 contre la maltraitance animale.
Un exercice grandeur nature a été mené en janvier pour préparer leur départ. Mais le zoo n’a jamais communiqué sur les destinations possibles.
One Voice milite depuis longtemps pour que ces orques soient accueillies dans un sanctuaire marin et non envoyées dans un pays moins protecteur où elles continueraient à participer à des spectacles. Mais le zoo affirme que la France n’a pas créé un tel sanctuaire.
En janvier, la justice a ordonné à Marineland de garder ses orques pendant au moins quatre mois, jusqu’à ce que le rapport final d’expertise sur leur état de santé soit soumis. Ouvert en 1970, le parc affirme accueillir en moyenne 750 000 visiteurs par an.
