à Sceaux, deux arbres remarquables au coeur d’un chantier

à Sceaux, deux arbres remarquables au coeur d’un chantier
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Le projet du Clos Hanami, à proximité du centre-ville de Sceaux (Hauts-de-Seine), avait déjà suscité beaucoup de colère chez certains riverains. 50 arbres abattus pour ériger un immeuble de cinq étages allaient forcément faire sourciller dans un quartier majoritairement suburbain. Restent deux arbres, deux criquets, protégés car considérés comme remarquables et inscrits comme tels au plan local d’urbanisme. Sauf que ces dernières semaines, les riverains ont eu la désagréable surprise de constater le manque de protection autour des deux épineux.

“Ce projet a déjà détruit 4.000 m² de biodiversité, tous les autres arbres ont été abattus sauf ces deux-là mais ils ont trouvé le moyen de les maltraiter”, déplore Philippe Mottura, référent local du groupe national de surveillance des arbres (GNSA) de Sceaux.

Après avoir été alertés par plusieurs riverains, ces derniers ont signalé à la mairie le manque de protection des arbres, alors même que cela était prévu sur quatre pages dans l’annexe du décret autorisant le permis de construire. Parallèlement, la mairie, qui avait fait le même constat, a demandé à l’aménageur de remettre les protections en place. « Ils n’ont été supprimés que quelques jours », assure le maire (UDI) Philippe Laurent. Mais nous ne savons pas pourquoi. »

Toutefois, les riverains affirment n’avoir jamais vu de protection jusqu’à cette mise en demeure qui a abouti à l’installation d’un périmètre autour des arbres. Mais autre mauvaise surprise le 24 avril, un ouvrier a été aperçu, photo à l’appui, travaillant avec un marteau-piqueur dans le périmètre de protection tout proche du coffre. La GNSA, estimant également que la protection n’est pas conforme, a de nouveau fait un signalement à la mairie et contacté un service dédié à la préfecture de région.

« Les arbres ne semblent pas en danger selon mon service des espaces verts », rapporte Philippe Laurent. J’ai cependant fait une demande officielle auprès du promoteur ce mercredi matin pour qu’une étude phytosanitaire soit réalisée. Nous resterons vigilants tout autant que les voisins», assure-t-il. La ville avait également refusé la première version du permis de construire où le bâtiment était trop proche des arbres.

La GNSA n’est cependant pas convaincue. « Les arbres sont en mauvais état. Habituellement au printemps ils ont de belles feuilles, ce n’est pas le cas aujourd’hui. J’ai envoyé des photos aux botanistes de la GNSA, pour eux, ils ne vont pas bien”, oppose Philippe Mottura, qui s’étonne que la ville n’ait pas établi de constat. « Les travaux sont désormais presque terminés, les dégâts sur les arbres sont faits. »

Interrogé, le promoteur Les Maçons Parisiens n’a pas répondu à notre demande.

 
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