Qu’est-ce qui est responsable de l’infertilité de nombreuses femmes ? – .

Qu’est-ce qui est responsable de l’infertilité de nombreuses femmes ? – .
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En l’espace de quelques années, l’endométriose, dont la journée mondiale contre cette maladie se tient ce jeudi 28 mars 2024, fait l’objet de plus en plus d’attention médiatique. Cependant, les Français ont encore des lacunes dans cette pathologie responsable de l’infertilité de nombreuses femmes.

En France, l’endométriose touche 1 femme sur 10, soit entre 1,5 à 2,5 millions en âge de procréer. Dans le monde, 190 millions de personnes pourraient être touchées par cette maladie très invalidante et responsable de l’infertilité de nombreuses femmes. Un point sur cette maladie encore méconnue à l’occasion de la Journée mondiale contre cette pathologie.

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose est caractérisée par une migration de cellules de l’endomètre (la muqueuse utérine) vers d’autres organes de l’abdomen où elles provoquent une réaction inflammatoire et des lésions. Ces cellules, “qui présentent les mêmes caractéristiques que celles de la muqueuse utérine (l’endomètre) se comportent comme elles sous l’influence des hormones ovariennes”, explique l’Inserm. Ainsi, à chaque cycle, les lésions prolifèrent, saignent et laissent des cicatrices.

Selon l’Inserm, des fragments de l’endomètre pourraient être transportés, lors des règles, vers la cavité abdominale (hémorragie rétrograde). “Néanmoins, alors que les cliniciens estiment que 90 % des femmes présentent des saignements rétrogrades, seulement 10 % développent des lésions d’endométriose.” Des facteurs génétiques et environnementaux pourraient être impliqués. Ils font actuellement l’objet de recherches.

Quels organes sont les plus fréquemment touchés ?

Les organes peuvent être touchés de diverses manières, parfois plusieurs sont touchés chez une même femme. Les organes les plus fréquemment touchés sont l’utérus, les ovaires, les trompes et ligaments utérins, le rectum et d’autres organes digestifs.

Plus rarement, on les retrouve au niveau du col, du vagin, de la vulve, du côlon, de l’intestin grêle, de la vessie, etc.

Quel est le premier symptôme de l’endométriose ?

Des douleurs intenses pendant les règles sont le premier symptôme de l’endométriose. Si la douleur est cyclique et revient au moment des règles, si elle ne disparaît pas avec un simple analgésique comme le paracétamol, si elle empêche la femme de vaquer à ses activités habituelles, comme se lever, marcher, alors il faut penser sur l’endométriose.

Outre la dysménorrhée, des règles abondantes qui durent plus de sept jours et qui présentent des caillots sanguins sont également un signe. Ainsi que les métrorragies et les saignements rectaux pendant les règles.

Quels sont les autres signes de l’endométriose ?

Les douleurs pelviennes chroniques sont courantes chez les personnes souffrant d’endométriose. La douleur est parfois très aiguë au moment des règles, ce caractère cyclique est évocateur de la maladie.

La douleur, parfois d’une intensité extrême, peut également se manifester au niveau du ventre, de la région lombaire, lors des rapports sexuels (on parle alors de dyspareunie).

Ils pourraient être dus, selon Ameli.fr :

  • aux lésions d’endométriose elles-mêmes ;
  • à l’invasion des nerfs par ces lésions ;
  • réactions inflammatoires du corps;
  • adhérences fibreuses et cicatricielles qui se développent parfois entre les organes affectés.

L’intensité de la douleur n’est pas corrélée au volume et à la quantité des lésions. Une petite lésion peut être beaucoup plus douloureuse que plusieurs lésions.

D’autres symptômes incluent des problèmes digestifs, une fatigue chronique et des problèmes urinaires.

Pourquoi de nombreux patients sont-ils stériles ?

30 à 40 % des patients sont infertiles, selon l’association Endofrance, sans que le mécanisme soit précisément établi à ce stade. “La présence d’amas de tissus, et notamment celle de kystes ovariens, peut créer une barrière mécanique à la fécondation en cas de lésions graves”, précise l’Inserm.

Parfois asymptomatique, l’endométriose est alors révélée lors d’un bilan d’infertilité.

Comment diagnostique-t-on l’endométriose ?

En présence de douleurs intenses pendant les règles et de douleurs pelviennes chroniques, une imagerie du bassin (échographie voire IRM) à la recherche de lésions d’endométriose est réalisée. Lorsque les lésions sont superficielles ou minimes, l’imagerie n’est pas forcément concluante.

L’Endotest est désormais disponible pour diagnostiquer l’endométriose. Elle n’est recommandée que lorsque l’IRM et l’échographie n’ont rien donné et que la douleur persiste malgré le traitement. Ce test salivaire permet de rechercher plusieurs marqueurs de la maladie.

Quels sont les traitements de l’endométriose ?

Il n’existe pas de traitement spécifique pour l’endométriose. “Le seul principe du traitement médical aujourd’hui est de bloquer les règles, à l’aide de médicaments qui imitent soit l’état de grossesse, soit celui de la ménopause (les deux périodes physiologiques d’absence de règles dans la vie d’une femme adulte)”, détaille l’étude multidisciplinaire franco-ménopausique. Institut européen de l’endométriose. Cependant, ce traitement est contre-indiqué ou inefficace chez certaines femmes. Le traitement est bien entendu arrêté si la femme souhaite un enfant.

Le traitement chirurgical vise la résection ou la destruction des lésions d’endométriose et la réparation des organes touchés. En cas d’endométriose profonde, la chirurgie nécessite l’expertise d’un chirurgien spécialiste de l’endométriose.

Que sont les aliments anti-inflammatoires ?

De nombreuses femmes rapportent une réduction de leurs symptômes grâce à un régime anti-inflammatoire. La diététicienne et nutritionniste Cindy Louvet indique quels aliments privilégier, éviter, voire proscrire.

Aliments à privilégier :

  • Les aliments riches en oméga 3 (poissons gras, certaines huiles…)
  • Aliments riches en antioxydants : fruits, légumes, thé vert, etc.
  • Aliments riches en micronutriments comme le magnésium, la vitamine D, le zinc, le fer
  • Aliments riches en fibres et prébiotiques : légumineuses, féculents entiers, fruits, légumes, etc.
  • Aliments et boissons riches en probiotiques (présents dans les aliments et boissons fermentés)

Parmi les produits à limiter, on retrouve : l’alcool, la viande rouge, la charcuterie, certaines huiles, les excès de sucres et produits sucrés, les repas riches en oméga 6 (frites, burgers…), les produits transformés.

 
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