Il avait jusqu’alors refusé de discuter des affirmations de l’Etat islamique. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré lundi que l’attaque qui a fait au moins 137 morts il y a trois jours près de Moscou avait été perpétrée par des “islamistes radicaux”.
Il a de nouveau affirmé que les assaillants avaient tenté de fuir vers l’Ukraine. « Il est important de répondre à la question de savoir pourquoi les terroristes, après leur crime, ont tenté de partir pour l’Ukraine ? Qui les attendait là-bas ? », a demandé le président russe lors d’une réunion du gouvernement, alors que Kiev a nié toute implication dans l’attentat.
L’attaque a été revendiquée vendredi par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), mais les autorités russes n’avaient jusqu’alors évoqué aucune implication jihadiste, faisant allusion à une direction ukrainienne. Dans une allocution télévisée samedi, au lendemain de l’attentat, Vladimir Poutine a notamment assuré qu’« une fenêtre avait été préparée pour (les assaillants) pour franchir la frontière » pour fuir vers l’Ukraine.
VIDÉO. Moscou : Poutine rend hommage aux 137 victimes de l’attentat
Kiev, de son côté, a nié tout « lien avec l’incident ». Les États-Unis ont également rejeté la version du président russe. Ils ont également assuré, peu après le massacre, que leurs services de renseignement avaient mis en garde la Russie contre une attaque susceptible de viser de « grands rassemblements » à Moscou. Le Kremlin a réagi en qualifiant cette alerte de tentative de déstabilisation.