reprendre confiance en soi avec la gendarmerie

reprendre confiance en soi avec la gendarmerie
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Ce mercredi 20 mars, à la salle des fêtes de Marguerittes, différentes unités du Groupement de Gendarmerie Départementale du Gard se sont mobilisées dans la lutte contre les violences conjugales en organisant une journée inédite dédiée à la reprise de la confiance en soi. Rapport.

Organisée par la Maison de protection des familles (MPF) du Gard – unités mises en place au sein de chaque Groupement départemental de gendarmerie, dont l’objectif est d’accompagner et de suivre les victimes de violences – la journée pour reprendre confiance en soi est une première dans le Gard. L’objectif est simple mais revêt différents aspects, explique la Major Isabelle Sabatier à la tête du MPF du Gard : « Cette journée permet au public de déambuler dans les différents ateliers mis en place, afin de sensibiliser le plus grand nombre à la violences domestiques et intrafamiliales. Ainsi, aux côtés du MPF, la Cellule de Prévention des Techniques Malveillantes (CPTM) propose des conseils de sécurité pour mieux protéger votre domicile. Le Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie de Nîmes (PSIG) organise des ateliers ludiques dédiés aux moyens d’autodéfense, tandis que l’assistante sociale de la Gendarmerie prodigue des conseils dans le domaine social. N’oublions pas l’Association Gardoise d’Aide aux Victimes d’Incriminations et de Médiation (AGAVIP), présente pour conseiller les visiteurs dans le domaine juridique.

244 000 victimes de violences domestiques enregistrées

Au vu des chiffres annoncés par le ministère de l’Intérieur : 244 000 victimes de violences conjugales recensées en 2022 par les forces de sécurité – soit une augmentation de 15 % par rapport à l’année précédente – on comprend donc l’enjeu crucial de la prévention. La violence ne diminue pas. Le nombre de victimes de violences physiques et sexuelles a augmenté de 7% en 2023 selon les données fournies par le Service statistique ministériel de la Sécurité intérieure en février dernier. « Faire de la prévention auprès des jeunes, comment se protéger d’une personne violente, prodiguer des conseils de prévention : tels sont les principaux enjeux de cette journée », résume la major Isabelle Sabatier. Et d’ajouter : « Nous avons également un stand avec nos assistantes sociales de gendarmerie qui peuvent accompagner les victimes dans le dépôt de plainte », précise-t-elle.

Le PSIG propose des ateliers dédiés à la self-défense. Photos, AV

Au cœur de la salle des fêtes, le PSIG, Peloton de Surveillance et d’Intervention de Gendarmerie de Nîmes organise un atelier ludique autour des moyens d’autodéfense. Le lieutenant Charlie précise : « Notre atelier présente aux visiteurs les moyens disponibles pour se défendre au quotidien. Tout cela, avec des actions qu’ils accomplissent au quotidien. Notre approche est simple : même si vous n’êtes pas un combattant professionnel, vous pouvez parfaitement vous défendre contre la violence. Pour le lieutenant, la présence de la gendarmerie doit être à la fois présente en intervention et en termes de prévention.

« Nous aussi, en tant que jeunes, pouvons être confrontés à cette violence. »

Les jeunes de la MFR ont pu échanger avec les gendarmes.

Ce mercredi matin, trois classes de la Famille et Maison Rurale (MFR) Marguerittes sont venues assister aux différents ateliers. «Nous travaillons régulièrement avec la MFR», explique la major Isabelle Sabatier. « Il est essentiel de sensibiliser ce jeune public à la violence », estime-t-elle. Âgés d’environ 15 à 20 ans, les étudiants de la MFR semblent s’être rapidement intéressés au sujet de la violence. Face à elles, les différentes unités de gendarmerie présentent de manière ludique et pédagogique les problématiques liées aux violences conjugales et intrafamiliales. Pour Lola*, lycéenne de 16 ans, « c’est une bonne idée d’organiser ce genre d’événement. C’est un sujet qu’on a l’impression de connaître car on en entend souvent parler, mais en discutant avec la police, on prend vraiment conscience du danger. Et nous aussi, en tant que jeunes, pouvons être confrontés à cette violence. Alors apprendre à réagir et à se défendre, c’est génial ! », s’enthousiasme-t-elle.

*Le prénom a été modifié

 
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