Empereur Romain Bardet – .

Empereur Romain Bardet – .
Empereur Romain Bardet – .

Mais à quoi pensait le natif de Brioude, en Haute-Loire, lorsqu’il s’est attaqué à la côte de San Leo, à plus de 50 kilomètres de l’arrivée, dans la cinquième des sept difficultés du jour ? Se croyait-il dans la peau de Tadej Pogačar, habitué des offensives de longue distance ? Non, Romain Bardet voulait juste se faire plaisir. Comme s’il était libéré d’un poids après avoir annoncé la semaine dernière qu’il mettrait un terme à sa carrière professionnelle l’an prochain et que, cet été, il disputerait son onzième et dernier Tour de France sans aucune envie de briguer le classement général.

Avec le soutien dévoué de son équipier néerlandais Frank van den Broek (DSM-Firmenich PostNL), le Français résistera au retour du peloton dans la longue ligne droite finale, sur le front de mer de Rimini, pour s’imposer avec cinq secondes d’avance. Suffisant pour que l’Auvergnat, le visage baigné de bonheur, ait le temps de célébrer sa victoire en levant les bras et en remerciant d’un geste de gratitude le sacrifice de Van den Broek, qui lui a offert ce moment inoubliable.

A 33 ans, Romain Bardet remporte sa quatrième étape de la Grande Boucle et fait peau neuve, après Saint-Jean-de-Maurienne en 2015, Saint-Gervais-les-Bains en 2016 et Peyragudes en 2017. Deux fois sur le podium final , une fois sous le maillot à pois en 2019, il a endossé le maillot de leader à une époque où, de son propre aveu, il avait « pleure « Tout sourire, sans exubérance, fidèle à son caractère réservé, il raconte devant les micros : » je suis enfin moi “, ou, “ J’étais dans un état d’esprit différent des éditions précédentes, plus détendu. ».

Si la France se réjouit du début de cette épreuve, l’Italie accueille avec enthousiasme cet historique » Grand départ « Hier, à Florence, la splendide cité de la Renaissance, habituellement bondée de touristes, était pleine de… cyclotouristes. Le blason florentin avait disparu sous une nuée de drapeaux aux couleurs du Tour accrochés le long du cortège des 176 coureurs de la « la plus belle ville du monde », comme disent les locaux.

La scène d’aujourd’hui est propice aux attaques tranchantes

Sous une chaleur accablante, les passionnés se sont précipités vers les bus, garés près de la ligne de départ, pour apercevoir les champions. Le public est dense devant les véhicules des favoris : le Slovène Tadej Pogačar, son compatriote Primož Roglič, le Danois Jonas Vingegaard et le Belge Remco Evenepoel. Dès que l’un des – rares – concurrents italiens engagés dans l’épreuve monte sur le podium de présentation, c’est l’émoi. L’organisation est vite débordée, les barrières sont écartées et la foule devient encore plus compacte, dans une ambiance joyeusement bruyante que ceux qui maîtrisent la langue de Dante décriront ainsi : « Quel bordel! » Ce qui pourrait être traduit par « Quel bordel ! »

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Romain Bardet

Les 206 kilomètres de cette étape inaugurale, à travers les paysages romantiques et vallonnés de la Toscane, puis de l’Émilie-Romagne, traversent des villes et villages tous parés de jaune. Ballons accrochés aux portes des maisons, fanions accrochés au-dessus des rues, draps accrochés aux balcons, tout rappelle la tunique du leader. Mais comme l’Italie, c’est avant tout le Giro et sa « maglia rosa », certains spectateurs taquins ajoutent des touches de rose. Sur la route, il y a des hommages au « pirate » Marco Pantani, qui est resté une idole pour de nombreux fans, lui qui a connu la lumière du succès et l’ombre du dopage. L’arrivée dans la station balnéaire de Rimini, où il est mort d’une overdose dans un hôtel sans âme il y a vingt ans, est un autre hommage.

Après l’étape de départ et ses plus de 3 500 mètres de dénivelé positif, le peloton connaîtra dimanche un parcours un peu moins compliqué, marqué par la double ascension de la terrible colline de San Luca, sur les hauteurs de Bologne. Si Romain Bardet sauve son maillot jaune, il peut alors espérer le conserver jusqu’à l’entrée en France mardi, la 3e étape (lundi) ne présentant pas de difficultés majeures. En attendant, « avanti » ! Ce Tour démarre bien.

 
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