l’essentiel
Entre novembre 2021 et février 2022, le village de Franquevielle, au sud de la Haute-Garonne, a été la cible d’arnaqueurs. Leur adresse e-mail a été utilisée pour obtenir de l’argent et du matériel électronique. L’affaire a été jugée ce jeudi 23 janvier au tribunal correctionnel de Saint-Gaudens.
Entre novembre 2021 et février 2022, la commune de Franquevielle a été la cible d’une arnaque bien ficelée. Premièrement, son réseau Internet local a été infiltré. Les pirates ont notamment retrouvé les codes d’accès et de sécurité de la boîte mail de la commune.
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Ainsi, ils ont pu récupérer les dossiers de demande de subvention auprès de la communauté de communes du cœur et des collines du Comminges et auprès du conseil départemental de la Haute-Garonne. Grâce à l’adresse email de la mairie, ils ont pu joindre leur propre relevé bancaire, affirmant que le village avait changé de RIB. Objectif : collecter l’intégralité de la subvention en leur nom.
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L’affaire ne s’arrête pas là. Toujours via l’adresse mail de la mairie de Franquevielle, les escrocs commandent une multitude de matériel informatique. Une vingtaine de tablettes, une dizaine d’écrans d’ordinateur, une tour centrale et un ordinateur portable. L’adresse de livraison est parfois adressée à un club canin de Gironde. Une incongruité qui intrigue certaines entreprises. L’administration fiscale s’alarme de ce changement brutal du RIB non déclaré de la commune. Une enquête est enfin ouverte.
-Deux suspects arrêtés
Mais alors qui est à la tête de toute cette arnaque ? La question a de nouveau été posée ce jeudi 23 novembre au tribunal correctionnel de Saint-Gaudens. Les deux prévenus se disent de simples bourreaux. Ils n’auraient récupéré les colis qu’à l’aide de fausses cartes d’identité, selon les ordres du véritable cerveau. « Mais pourquoi ne pas donner l’identité claire de cette personne ? » ont demandé les juges. « Je ne me souviens pas du nom de l’application qu’il a utilisée. Je ne connais rien à Internet. répond l’un des prévenus. Même son de cloche pour son complice, qui affirme ne même pas savoir ce que contenaient les colis.
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Problème : lors de l’interpellation d’un des prévenus, un ordinateur portable, commandé via l’adresse email de Franquevielle, a été retrouvé dans ses affaires. A l’intérieur, des dossiers personnels, comme un certificat Covid nominatif, ont été retrouvés. De fausses cartes d’identité ont également été saisies. « Vous n’étiez pas simplement des interprètes, vous étiez des acteurs » insistent les juges auprès des prévenus. Le prévenu trouvé avec l’ordinateur écope de soixante mois d’emprisonnement, dont quarante avec sursis et trois ans. Le second a été condamné à deux ans de prison avec sursis. L’indemnisation totale des parties civiles sera évaluée en mai.
