Thibaut Simon, Media365, publié le mercredi 25 décembre 2024 à 10h39
L’ancien numéro trois mondial Nikolaï Davydenko a fait une sortie médiatique qui devrait faire jaser. Le Russe dénonce l’égalité de rémunération qui existe entre les femmes et les hommes dans les cagnottes du Grand Chelem.
Comment se faire remarquer après sa retraite ? Pour Nikolaï Davydenko, qui a rangé sa raquette depuis 2014 et ancien numéro trois mondial de l’ATP, le choix s’est porté sur un sujet épineux : l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Sauf que le Russe a pris une position qui ne devrait pas passer inaperçue. En effet, Davydenko estime que les joueuses fournissent plus de travail sur le circuit et dans les tournois du Grand Chelem, notamment par rapport aux joueuses, et remet en question l’équité des salaires. “Les joueuses travaillent trois fois plus que les joueuses lors des tournois du Grand Chelem, il est donc injuste de les payer autant que les femmes..» a-t-il déclaré. La polémique est lancée.
Davydenko pas tendre avec Serena Williams
Vainqueur de la Coupe Davis en 2006 et d’un Masters en 2009 à Londres face à Del Potro, le Russe, qui n’a jamais remporté un Grand Chelem, n’a pas mâché ses mots sur la question de l’égalité salariale sur le circuit. Davydenko est même allé plus loin en taclant Serena Williams. Alors que les joueurs disputent des matchs en deux sets gagnants contre trois pour les hommes en Grand Chelem, Davydenko estime que les efforts et le travail ne sont pas les mêmes. Prenant l’exemple de l’ancien numéro 1 mondial, le Russe a pris une position discutable sur le sujet. « En 250, 500, 1000 tournois, c’est possible. Mais quand on parle de tournois du Grand Chelem… Elle (en parlant de Serena Williams) a remporté des tournois du Grand Chelem en perdant seulement dix matchs dans le tournoi. Elle a gagné 6-0, 6-1, 6-2 sans même transpirer ni se sentir stressée..»
Les montants des Grands Chelems ont changé
En 2023, Denis Shapovalov avait un tout autre avis que celui du Russe. Pour le joueur canadien, la question de « l’écart salarial » ne devrait pas du tout exister. Les Grands Chelems ont également évolué. Les prix en argent pour les femmes et les hommes sont désormais égaux dans les quatre tournois du Grand Chelem. En 2024, les vainqueurs ont reçu 1,9 million d’euros à l’Open d’Australie, 2,3 millions d’euros à Roland-Garros et 3,2 millions à Wimbledon et à l’US Open – les premiers à avoir instauré un traitement équitable en 1973.