Le télescope spatial James Webb a détecté une ancienne collision d’astéroïdes massifs dans un système stellaire proche

Le télescope spatial James Webb a détecté une ancienne collision d’astéroïdes massifs dans un système stellaire proche
Le télescope spatial James Webb a détecté une ancienne collision d’astéroïdes massifs dans un système stellaire proche

Le télescope spatial James Webb (JWST) a observé des signes indiquant que des astéroïdes sont entrés en collision dans un système stellaire proche. La poussière résultant de la collision aurait une masse égale à environ 100 000 fois celle de l’astéroïde qui a contribué à anéantir les dinosaures.

Un système jeune où règne le chaos

La collision a eu lieu à l’intérieur du système stellaire Beta Pictoris, situé à 63,4 années-lumière. Contrairement à notre vieux Soleil et ses 4,6 milliards d’années d’existence, Beta Pictoris est très jeune, âgée de seulement 20 à 25 millions d’années. Ce système stellaire n’est donc pas formé comme le nôtre actuellement, avec son cortège de planètes et autres corps célestes assez bien agencé. Au sein de Beta Pictoris, des planètes naissent encore et la collision d’astéroïdes observée en est un témoin. En effet, dans la formation des systèmes, les collisions d’astéroïdes géants font partie intégrante du processus de création des planètes telluriques et des objets rocheux.

Publicité, votre contenu continue ci-dessous

Une déduction sur 20 ans

Ce que le JWST a observé n’est pas la collision elle-même, car la distance est beaucoup trop grande et le disque protoplanétaire de Beta Pictoris est de toute façon trop dense pour détecter un tel événement. En revanche, le télescope spatial a détecté des signatures, marqueurs de la collision.

Pour y parvenir, les astronomes ont comparé les données collectées par le JWST avec celles enregistrées 20 ans plus tôt par un autre télescope spatial, l’Observatoire Spitzer. Cette comparaison a révélé des changements significatifs dans les signatures énergétiques des grains de poussière autour de Beta Pictoris, notamment la chaleur émise par les minéraux couramment trouvés autour des jeunes étoiles et sur Terre : les silicates cristallins.

Plus précisément, JWST a permis aux chercheurs de suivre la composition et la taille des particules de poussière dans la zone exacte précédemment analysée par Spitzer. Et le James-Webb n’a en fait rien trouvé ! Aucune trace des particules observées par Spitzer il y a vingt ans n’a été retrouvée. Cela signifie qu’une collision cataclysmique entre des astéroïdes ou d’autres objets autour de Beta Pictoris a eu lieu il y a une vingtaine d’années, pulvérisant ces corps, les transformant en une pluie de particules aussi fines que du sucre en poudre. Depuis, l’action de dissipation a fait son travail et plus rien n’est visible.

Publicité, votre contenu continue ci-dessous

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Lost Records, le nouveau jeu DON’T NOD, est reporté à cause de Life is Strange
NEXT Amazon écoule ses tout derniers stocks (-25%)