le picoprojecteur 4K le plus mignon de tous les temps

Nous avons découvert le Cinebeam Q de LG au CES 2024 de Las Vegas, où il a fait sensation. Son esthétique particulièrement soignée pour un picoprojecteur est franchement agréable et son design compact permet de l’emporter partout. La promesse d’une image de qualité portée par un triple laser et une définition 4K est alléchante, mais nous vérifierons si cette promesse est tenue dans ce test.

Le CineBeam Q est équipé d’une puce DLP et peut projeter une image jusqu’à 120 pouces de diagonale. La définition 4K n’est pas native (contrairement à ce qui est indiqué sur le site de LG) et le projecteur simule cette définition par wobulation, comme c’est souvent le cas. La luminosité est annoncée à 500 ANSI lumens, ce qui est assez limité, mais classique pour un picoprojecteur. La durée de vie du laser est donnée pour 20 000 heures, soit environ 10 ans d’utilisation à raison de 5 heures 30 minutes par jour. Quelque chose à voir venir.

Le CineBeam Q est proposé au prix de 1 300 €, une somme non négligeable par rapport à la concurrence sur le segment des mini-projecteurs. Ceci dit, il est aussi l’un des seuls à proposer la technologie trilaser et la définition 4K, les picoprojecteurs concurrents comme le Mogo 2 Pro (470 €) et le Dangbei Atom (850 €) se limitent au Full HD.

Toutes les mesures de luminosité et de colorimétrie mentionnées dans cet article ont été réalisées avec une sonde SpectraCal C6-HDR et le logiciel CalMAN Ultimate.

Qualité des images 2D

Le CineBeam Q peut projeter une image jusqu’à 120 pouces et nous l’avons placé à une distance de 2,50 m de notre surface de projection pour obtenir une image de 2 m de base, comme d’habitude. Le vidéoprojecteur n’étant pas équipé de zoom, il faudra l’avancer ou le reculer pour changer la taille d’affichage.

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Le CineBeam Q se pare d’une définition 4K que l’on apprécie beaucoup, d’autant qu’il est rare (unique ?) sur le marché aujourd’hui dans un format aussi compact. L’image est belle, bien détaillée, sans flou apparent et le tache laser (petites taches d’essaimage) est totalement absent. Le tout fonctionne avec l’interface maison de LG, WebOS (ici en version 6.0 assez ancienne), et on retrouve donc les réglages classiques des téléviseurs LG : Standard, Sport, Vivid, Filmmaker et d’autres réglages plus difficiles à différencier, comme le modes. Cinéma et Expert.

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Le CineBeam (et Stallone) en action.

© Les Numériques

Inutile de tourner autour du pot : le mode le mieux calibré est évidemment Filmmaker, mais il n’est pas parfait. Nous avons mesuré un delta E moyen de 8,1, bien au-dessus du niveau de 3 considéré comme acceptable. La température de couleur est également froide, très froide même avec une moyenne de 8500 K. L’image apparaît donc bleutée. Le gamma est en revanche assez bien respecté avec une moyenne de 2,2, tandis que les niveaux de gris sont correctement représentés.

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Colorimétrie

Note de l'éditeur : 3 sur 5

DeltaE = 8,1

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Le gamma est très correct.

Le mode Standard est encore plus cool et les autres profils Vivid, Sport, etc., délivrent des couleurs vraiment fantaisistes. Il est possible de modifier un peu les couleurs dans les réglages appropriés pour un éventuel calibrage, mais les options sont assez limitées, avouons-le.

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La balance des blancs est trop froide.

Le contraste dynamique de 1620:1 est bon, voire très bon pour un projecteur de cette taille. Les autres picoprojecteurs que nous avons testés grimpent à peine à 600:1, et seuls les modèles plus dodus comme le Hisense C1 ou les projecteurs à focale ultra courte parviennent à atteindre, voire dépasser ces niveaux.

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Contraste

Note de l'éditeur : 4 sur 5

1620

HDR

Le CineBeam Q est compatible HDR 10 et HLG, et sa couverture de l’espace colorimétrique est impressionnante. Nous avons noté une couverture à 100 % du DCI-P3 et à 97 % du Rec 2020. C’est presque parfait.

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A gauche, couverture de l’espace DCI-P3 ; à droite, Rec.2020.

Au niveau de la luminosité, c’est un peu plus compliqué pour ce vidéoprojecteur qui plafonne à 44 cd/m² en mode Filmmaker. C’est tout simplement deux fois moins que le petit Dangbei Atom qui atteignait 86 cd/m². En sélectionnant le mode « le plus lumineux » dans les menus, vous montez à 64 cd/m², ce qui est bien mieux. Mais comme nous l’écrivions un peu plus haut, la colorimétrie devient catastrophique et nous déconseillons de l’utiliser.

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A gauche, la courbe EOTF en HDR10, fenêtre 10% ; à droite, la courbe de luminance HDR, fenêtre 10%.

Pour visionner du contenu avec le LG CineBeam Q, nous ne pouvons que vous conseiller d’être dans le noir complet. D’ailleurs, la colorimétrie HDR devient beaucoup moins précise avec un delta E moyen de 26, mais c’est généralement le cas sur la plupart des vidéoprojecteurs non professionnels.

Décalage d’entrée

Nous avons mesuré un retard d’affichage de 63,7 ms, une valeur assez élevée qui ne rend pas le CineBeam Q adapté au jeu vidéo. Il y aura en effet plus de trois frames de délai entre le moment où un joueur effectue une action sur la manette et sa répercussion sur l’écran. On devrait pouvoir jouer à un titre solo, mais le multijoueur est clairement à proscrire.

Note de l'éditeur : 4 sur 5

Fonctions et ergonomie

Le design du LG CineBeam Q est clairement l’un de ses points forts. C’est évidemment une question de goût, il n’en reste pas moins que les finitions sont ici excellentes et on apprécie l’utilisation de l’aluminium sur la majorité de la structure. Le vidéoprojecteur est selon nous un bel objet qui s’intégrera parfaitement dans un intérieur, et il s’agit sans doute du picoprojecteur le plus élaboré du marché à l’heure où nous rédigeons ces lignes.

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Il est également très compact avec des dimensions totales de seulement 13,5 x 13,5 x 8 cm et un poids léger de 1,4 kg. On peut donc le glisser dans un sac sans problème. Il faudra cependant ajouter le poids de l’alimentation propriétaire de 65 W (426 g). Il peut être remplacé par un chargeur USB-C (65 W ou plus), moins encombrant si besoin.

Le LG CineBeam Q n’a pas de fonction décalage d’objectif, mais l’ingénieuse barre métallique articulée permet à la fois de transporter le vidéoprojecteur et de l’utiliser comme support pour régler l’angle de projection vers le haut ou vers le bas, selon vos envies. Ce système de pivotement à 360° est très bien pensé puisqu’il évite d’avoir recours à un pied dédié ou à des accessoires faits maison pour orienter le projecteur.

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La barre peut être utilisée comme pied, mais aussi pour le transport.

© Les Numériques

Il dispose également d’un système de correction automatique du trapèze qui permet de le placer dans différentes configurations (même s’il n’est pas face à la surface de projection), et qui recadrera l’image pour qu’elle reste rectangulaire et plate. En fait, nous avons eu quelques problèmes avec ce système qui fonctionnait parfois bien, parfois beaucoup moins, avec une image inclinée sur le côté. Espérons un cas isolé sur notre modèle de test – à cause d’un défaut de pied ou d’un défaut logiciel ?

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Le menu de gestion de la clé de voûte et du focus.

© Les Numériques

Il est dans tous les cas possible de désactiver la correction automatique et d’ajuster le trapèze manuellement. La mise au point se fait à l’aide d’un menu dédié si nécessaire.

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La mise au point est manuelle.

© Les Numériques

La connectique du vidéoprojecteur se limite à un seul port HDMI 2.1 eArc et un port USB-C qui servira à connecter une batterie externe pour alimenter le projecteur en déplacement, ou un SSD pour afficher du contenu personnel. On aurait apprécié une batterie intégrée pour compléter le tout et un peu plus de polyvalence, mais il faudra s’en passer. Bluetooth et wifi sont inclus, tout comme le partage d’écran AirPlay et ScreenShare.

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Connexions à l’arrière.

© Les Numériques

L’interface WebOS 6.0 profite des services de streaming habituels, dont Netflix, Disney+, Amazon Prime Video, Arte, etc., ainsi que de nombreuses applications supplémentaires. Il existe également le hub « maison » pour la domotique et des menus de réglages clairs. Bref, il s’agit sans doute de l’OS le plus complet que nous ayons rencontré jusqu’à présent. Elle n’est pas non plus parfaite et l’interface souffre parfois d’une certaine lenteur dans la navigation.

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La page d’accueil de WebOS 6.0.

© Les Numériques

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De nombreuses applications peuvent être installées.

© Les Numériques

La télécommande LG est simple et efficace. Il n’est malheureusement pas rétroéclairé, mais la navigation est aisée et dispose de quelques raccourcis pratiques, notamment vers les principales applications de streaming.

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l’audio

Avec ses mini enceintes de 3 W, la CineBeam Q n’émet qu’un volume très léger et nous vous conseillons clairement d’utiliser une enceinte portable ou une barre de son pour améliorer le résultat. On le regrette, car la Dangbei Atom parvient à délivrer de bonnes performances malgré son format compact, et on peut même envisager de l’utiliser comme petite enceinte. Ici, la fonctionnalité est présente si vous connectez un appareil via Bluetooth, mais les résultats sont trop décevants pour qu’on puisse s’y concentrer. En résumé, les intervenants méritent d’être présents, mais c’est tout.

 
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