Matériaux, gestion de l’énergie…
Cette collaboration avec les acteurs de la PropTech se déroule à plusieurs niveaux. Celle des matériaux, entre autres. Pour Wood Hub, son nouveau siège social livré fin 2023, l’entreprise a travaillé, entre autres, avec Natura Mater, sourceur de matériaux durables. “En collaborant avec eux, nous avons par exemple remplacé l’isolation traditionnelle par de la fibre de bois, et opté pour du bois torréfié au lieu du bois tropical. Ils nous ont également proposé la récupération de vieux jeans comme isolant mais cela n’a pas pu se faire.», explique Sandra Gottcheiner.
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Pour la gestion du parking partagé, le promoteur a collaboré avec Izix. Pour la réutilisation des matériaux avec la coopérative sociale Retrival. Pour gérer le confort des bâtiments avec Trigrr. Pour la gestion de chantiers verts avec Seegma, qui propose boîte verteboîtier de suivi énergétique, etc. Les domaines d’intervention sont larges : choix des matériaux, gestion du bâtiment, optimisation énergétique, optimisation de l’énergie sur chantier, outils de performance qui s’ajoutent aux outils graphiques (gestion des commentaires sur chantier, lunettes de réalité augmentée, etc.), la gestion immobilière à long terme, etc. « Et cela pourrait s’ouvrir à d’autres domaines. La meilleure idée est celle qui sera inventée demain… »
Rencontres rapides
Pour entrer en contact avec ces start-up PropTech et se faire connaître auprès d’elles, BPI est membre du PropTech Lab. “Nous organisons également des speed dating. Pour notre projet Wood Hub, nous avons eu une approche très structurée avec une journée complète de réunions avec un jury comprenant notre expert interne en bâtiment intelligent VMA. Chaque start-up disposait d’un quart d’heure pour pitcher son projet. Si ce qu’elle proposait nous paraissait intéressant, nous prenions alors plus de temps pour approfondir le sujet. Pour les start-up qui me contactent continuellement, je prends du temps le vendredi matin en leur accordant un quart d’heure. Nous vous reverrons si vous êtes intéressé. Cela me permet de voir des choses assez étonnantes.indique Sandra Gottcheiner qui ajoute : «Désormais, sur chaque projet, nous essayons d’avoir quelques personnes qui nous bousculent, nous apportent de nouvelles idées, de la qualité, etc.“
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Contrairement à d’autres acteurs du BTP, BPI n’achète pas de start-up. “Ce n’est pas notre modèle économique. Mais d’un autre côté, nous pouvons nouer des partenariats industriels. Les start-up ont besoin de développer leurs produits et de bénéficier de références. Nous leur proposons ceci« Les innovations se font aussi en interne (construction bois, smart-building…). »Il faut anticiper ce que seront les bâtiments de demain. Les innovations internes sont complémentaires de celles de la PropTech qui sont plus ciblées.“
Mais travailler avec ces start-ups comporte également certains défis. “Cela nécessite d’accepter l’idée que leurs produits pourraient être moins fiables. Nous nous permettons un risque marqué. Se pose également la question de la survie à long terme. Certaines start-up n’existeront plus ou seront rachetées par des entreprises avec lesquelles nous ne travaillons pas. Pour notre siège social par exemple, nous avons pu expérimenter plusieurs solutions, notamment complémentaires à notre logiciel de smart building VManager. Et si ça ne marche pas, alors on change. Sans permettre l’échec, il n’y a pas d’innovation. Nous le faisons également avec nos clients mais avec leur accord. Wood Hub est pour nous un bâtiment test et une vitrine de notre savoir-faire.“
Autre défi : bien connaître ces start-up et s’assurer de leur bonne intégration dans le processus de construction. Un projet, de sa conception à sa réalisation, prend du temps. “Il y a un décalage temporel. Nous devons être certains que lorsque le bâtiment sera livré, il sera toujours hypermoderne. Il faut trouver des solutions interchangeables dans la durée et pouvoir dire à certains : “nous ne pouvons pas vous choisir maintenant” ou les intégrer en fin de processus, lorsque cela est possible.»
