Apple travaillerait à concevoir ses propres puces destinées uniquement à ses propres centres de données. L’objectif : être moins dépendant des autres entreprises et augmenter sa capacité de traitement, alors que l’IA devrait arriver dans ses produits et services.
Entre l’augmentation des ressources requises par l’arrivée de l’IA générative et les problèmes d’approvisionnement en Asie de l’Est, Apple souhaiterait créer ses propres puces, conçues pour ses propres centres de données.
Apple voudrait passer à la vitesse supérieure pour ses datacenters
Tout part d’un rapport de le journal Wall Street : selon lui, Apple s’efforcerait d’améliorer ses capacités de traitement des données et souhaiterait être moins dépendante des autres sociétés pour fournir les infrastructures. Apple développe cela en interne depuis plusieurs années maintenant, via son projet Apple Chips in Data Center (ACDC, oui oui), démarré en 2018. D’autant qu’Apple possède une expertise : le constructeur conçoit ses propres puces pour ses iPhone, iPad, Mac, Apple Watch. Pour l’instant cependant, aucune puce n’a été dévoilée par l’entreprise. Mais Apple pourrait très bien en présenter une lors de sa prochaine WWDC en juin prochain, alors que d’autres annonces autour de l’IA sont attendues.
La puce serveur d’Apple serait davantage axée sur l’exécution de systèmes d’IA, également appelés inférences, plutôt que sur la formation. Pour le le journal Wall Street, cela restera l’apanage de Nvidia, qui gagne beaucoup d’argent avec ses cartes graphiques vendues pour le développement de LLM. Au-delà de l’indépendance vis-à-vis des fournisseurs, fabriquer sa propre puce donne aussi à Apple les moyens de concurrencer Microsoft, Meta, Google ou encore Amazon. Tous dépensent des milliards de dollars et ont réorienté leurs activités vers l’IA : Apple est le dernier des Gamam à ne pas s’être officiellement lancé dans l’IA générative.
AI, AI, AI : pourquoi Apple a besoin de puissance de calcul
L’idée derrière Apple est aussi et surtout de disposer de toujours plus de puissance de calcul afin de former et faire fonctionner des systèmes d’intelligence artificielle générative. On sait qu’Apple travaillerait là-dessus pour l’ensemble de ses produits et services, et que les premières annonces seraient faites en juin prochain lors de la WWDC. Autre raison à cela : la pression des investisseurs, rapporte le WSJ. Ils veulent de l’intelligence artificielle compte tenu des progrès des concurrents d’Apple, car cela a augmenté leur valeur en bourse. C’est d’ailleurs ce qui a permis à Microsoft de dépasser Apple en valeur en début d’année, à plus de 2 500 milliards de dollars.
Il est donc temps pour Apple de se lancer : « Nous croyons au pouvoir de transformation et aux promesses de l’IA, et nous pensons que nous disposons d’avantages qui nous différencieront dans cette nouvelle ère, notamment la combinaison unique d’Apple d’intégration transparente du matériel, des logiciels et des services. », a déclaré Tim Cook lors d’une conférence d’investisseurs.
