Décrypter l’émotion suscitée par l’art grâce à l’intelligence artificielle

Décrypter l’émotion suscitée par l’art grâce à l’intelligence artificielle
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L’art provoque souvent une réponse émotionnelle. Il est cependant difficile de l’anticiper et de le planifier lorsqu’on prépare des expériences muséales… du moins, jusqu’à présent !

Dans le cadre d’un projet de recherche intégrant l’intelligence artificielle (IA), le Laboratoire Co-DOT de l’Université Laval s’associe au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) et à l’entreprise de technologie immersive OVAs pour développer un outil de recommandation et simulant des parcours artistiques et des expériences ancrées dans l’émotion.

Explorer les réponses émotionnelles

Pour y arriver, il a d’abord fallu comprendre la relation entre l’art et les émotions. En 2022, Sébastien Tremblay, professeur à la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval et directeur du Laboratoire Co-DOT, a dirigé un projet de recherche visant à explorer les réponses émotionnelles suscitées par les œuvres d’art. Une centaine de bénévoles ont visité les salles d’exposition du MNBAQ, équipées d’équipements permettant d’enregistrer leurs émotions.

« Nous avons tous deux demandé aux participants d’identifier leurs émotions à travers des mesures auto-rapportées et mesuré les réactions physiologiques exprimées au contact des œuvres et qui pouvaient être liées au spectre de l’émotion, comme le mouvement des yeux, la fréquence cardiaque ou encore l’inflexion de la voix. », explique le directeur du laboratoire Co-DOT.

Recommandations aux conservateurs

Les données recueillies dans le cadre de cette première initiative, explique-t-il, alimenteront le développement de modèles d’intelligence artificielle qui seront capables de prédire la réponse émotionnelle suscitée par les œuvres d’art.

« À terme, nous aurons développé un outil qui pourra recommander au conservateur un ensemble d’œuvres d’art qui suscitent l’émotion souhaitée chez l’observateur, ainsi que lui permettre de visualiser à l’avance différents scénarios de parcours dans une réalité virtuelle. environnement », souligne le professeur Tremblay.

« Cette nouvelle collaboration avec l’équipe Co-DOT mettra à la disposition de nos équipes de conception de nouveaux outils qui permettront de nouvelles approches pour développer les expériences que nous offrons à nos visiteurs », indique Annie Bérubé, chef du Service de médiation à MNBAQ. Pour elle, cette collaboration fait suite à une décennie d’innovations dont l’expérience muséale a bénéficié.

Une initiative multidisciplinaire

Sébastien Tremblay a réuni autour du projet une équipe multidisciplinaire – avec la participation de la professeure Audrey Durand et des professeurs Jean-François Lalonde et Denis Laurendeau de la Faculté des sciences et de génie, du professeur Philip Jackson de la Faculté des sciences sociales, ainsi que du contribution des experts de la société OVA pour la phase initiale.

« Notre objectif est de mettre à profit à la fois les technologies et les connaissances expertes en IA, en vision artificielle, en réalité virtuelle, en muséologie et en psychologie cognitive », explique le professeur Tremblay.

D’une durée de trois ans, le projet est financé à hauteur de 365 220 $ par le programme Alliance du Conseil national de recherches en sciences et en génie du Canada (CRSNG) et par l’organisme Prompt.

 
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