2024-04-18
Michelin, le CNRS et l’Université de Strasbourg travaillent ensemble pour développer des matériaux nanofibreux innovants
Michelin, le CNRS et l’Université de Strasbourg ont inauguré ce lundi 15 avril à Strasbourg un laboratoire commun baptisé « SpinLab » dédié à l’étude du procédé d’électrofilage, qui permet de fabriquer de manière optimisée des matériaux nanofibreux tels que des adhésifs. ou des membranes de filtration. Pendant quatre ans, les équipes travailleront ensemble pour concevoir une plateforme d’électrofilage innovante. L’objectif est de faire émerger des matériaux fibreux innovants et différenciants pour diverses applications liées à la mobilité, à l’énergie et à l’environnement.
Comment manipuler une fibre 100 fois plus fine qu’un cheveu ?
Manipuler les nanofibres lors de leur dépôt à la manière d’un « tissage électrostatique », tel est l’enjeu du projet de recherche commun entre le groupe Michelin et des scientifiques du CNRS et de l’Université de Strasbourg travaillant à l’Institut de chimie et procédés pour l’énergie, l’environnement et santé (CNRS / Université de Strasbourg). Pour cela, les équipes étudieront les phénomènes physiques permettant, à terme, d’obtenir des matériaux dont la structure fibreuse n’est plus aléatoire mais organisée en trois dimensions.
Alors que les technologies textiles traditionnelles utilisent l’action de forces mécaniques pour former et déposer les fibres, l’électrofilage est un procédé qui utilise des forces électrostatiques : la fibre est ainsi formée, puis fortement étirée et projetée à très grande vitesse. sur un substrat grâce à l’action d’un champ électrique intense. Des fibres continues dont le diamètre est 100 à 1000 fois plus fin que celui d’un cheveu sont ensuite fabriquées et assemblées sous la forme d’un « mat », un textile non tissé dont la structure aléatoire s’apparente à un voile de coton.
Téléchargez le communiqué de presse
Partagez ce brief :
