Est-ce l’année du triomphe d’Odermatt à Kitzbühel ?

Nidwalden Marco Odermatt est monté quatre fois sur le podium à Kitzbühel, mais jamais sur la plus haute marche.

Sven Thomann/Blick/freshfocus

Marco Odermatt deviendra-t-il le premier Suisse depuis 2009 et Didier Défago à réaliser le doublé Wengen – Kitzbühel ? C’est en tout cas ce que vise le meilleur skieur du monde ce samedi sur la redoutable Streif, une des dernières descentes qui manque encore à son impressionnant palmarès.

« Marco l’a dit clairement : c’est l’objectif de sa saison, rappelle Patrice Morisod. Cela arrive même avant les Championnats du monde. Il est vraiment concentré et concentré sur cette course et il sera le grand favori. Avec le niveau qu’il affiche actuellement, il est tout à fait capable de relever l’un des derniers gros défis qu’il n’a pas encore réussi. D’autant plus que, quand il se fixe un objectif comme celui-là, c’est assez rare qu’il le rate.

De nombreuses absences

Pour triompher pour la première fois de sa carrière à Kitzbühel, le Suisse devra dominer des adversaires jeunes et aux dents longues. La concurrence semble cependant moins rude que ces derniers hivers, puisque tous les vainqueurs depuis 2020 sont absents (Matthias Mayer et Beat Feuz retraités ; Aleksander Aamodt Kilde, Vincent Kriechmayr et Cyprien Sarrazin sur le flanc).

“Il y a encore des coureurs dangereux”, prévient le consultant de la RTS. Il peut aussi toujours y avoir quelqu’un qui est en pleine forme ce jour-là et qui peut causer des problèmes à Marco. Sans oublier la météo changeante pour la fin de la semaine.

Lors des deux entraînements, le champion du monde de la discipline est resté à bonne distance des vainqueurs Alexis Monney (mardi) et Mattia Casse (mercredi). Mais ses 12e et 22e rangs n’ont pas de quoi inquiéter, les Nidwaldois ayant l’habitude de ralentir lors de ces exercices.

Marco Odermatt est resté sur place pendant l’entraînement sur la Streif.

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Stefan Adelsberger/expa/freshfoc

En revanche, qu’est-ce qui a manqué jusqu’à présent à Marco Odermatt pour qu’il puisse lever les bras au Tyrol ? « Kitzbühel est une descente assez particulière, explique William Besse. Il y a des choses qu’il faut maîtriser à tout prix et des endroits où il ne faut pas se tromper si l’on veut gagner. Il y a un ou deux passages clés et, si vous les négociez mal, vous n’êtes pas devant.

A 27 ans, et sa neuvième saison sur le Cirque Blanc, le skieur originaire de Buochs ​​a pourtant acquis de l’expérience. Depuis 2021, il a démontré qu’il était capable de remporter la Streif (trois podiums en descente, un en super-G).

« Il ne faut pas oublier que Marco vient du géant », poursuit Patrice Morisod. Il fait ensuite ses armes en super-G, discipline qu’il domine largement, avant de se lancer uniquement dans la descente. Cela a donc pris du temps. Sa première victoire en descente a également été célébrée aux Championnats du monde de Courchevel et de Méribel. Marco reste jeune et a encore beaucoup à apprendre rapidement. Il n’est pas le meilleur glisseur du circuit, ce qui veut dire qu’il ne domine pas aussi outrageusement que dans d’autres disciplines.

Un « Odi » offensif attendu

L’ancien entraîneur valaisan s’attend cependant à voir Marco Odermatt “prendre beaucoup de risques” ce samedi afin de mettre fin à l’anomalie. Un scénario qu’imagine également William Besse.

« Il a 100 % de confiance », souligne l’ancien descendeur aux quatre succès en Coupe du monde. Jusqu’à présent, cela n’a pas joué en sa faveur, mais il n’y a aucune raison pour qu’il ne tente pas sa chance une fois. Cela pourrait très bien être cette année, compte tenu de la saison que nous vivons. Il fait clairement partie des favoris pour remporter Kitzbühel.»

Et d’entrer directement dans la légende de son sport, en claquant le mythique doublé Lauberhorn – Streif.

 
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