Pauvre David Savard. À l’approche de la date limite des échanges, l’étau se resserre autour du vétéran défenseur des Canadiens de Montréal.
De plus en plus de partisans souhaitent son départ, au point que des scénarios farfelus circulent, suggérant un échange qui amènerait Kristopher Letang à Montréal pour le remplacer, même si Pittsburgh retenait une partie de son salaire de 6,1 millions $ jusqu’en 2028.
Un constat brutal pour un joueur qui, malgré le poids des années, demeure un leader dans le vestiaire du CH.
Savard, un guerrier qui n’hésite jamais à bloquer les tirs et à jouer son rôle de mentor auprès des jeunes, voit son importance être remise en question dans un contexte où le Canadien est en pleine lutte pour une place en séries éliminatoires.
Déjà l’an dernier, Savard était perçu comme une monnaie d’échange intéressante pour une équipe aspirante en raison de son expérience et de son leadership.
Mais cette année, les choses sont différentes.
Selon Pierre LeBrun, les Canadiens, qui ont compilé une impressionnante fiche de 12-3-1 depuis le 17 décembre, sont désormais pleinement engagés dans la course aux séries éliminatoires.
Cela complique la décision pour Kent Hughes, qui se retrouve face à un dilemme : profiter de la valeur actuelle de Savard sur le marché commercial ou le garder pour aider l’équipe à espérer une participation aux séries éliminatoires.
Garder Savard, c’est prendre le risque de le perdre pour toujours à la fin de la saison.
À 33 ans, le Québécois sera libre comme l’air cet été, et avec un championnat déjà en poche (remporté en 2021 avec Tampa Bay), son avenir n’est pas à Montréal.
Quoi qu’il en soit, le CH ne veut rien avoir à lui offrir un nouveau contrat.
Mais en même temps, son attachement à Montréal est indéniable. Savard aime la ville, le marché et son rôle au sein de l’équipe. C’est une bonne pensée pour le directeur général du CH.
Il n’en demeure pas moins que Kent Hughes est intraitable. Il ne veut rien avoir à faire avec une prolongation.
Ce qui rend la situation encore plus difficile pour Savard, c’est l’ombre de Kristopher Letang, dont le nom circule de plus en plus dans les rumeurs.
Les Penguins de Pittsburgh, en pleine crise de résultats, seraient prêts à sacrifier leur vétéran défenseur dans le cadre d’une reconfiguration de leur effectif autour de Sidney Crosby, Bryan Rust et Evgeni Malkin.
Selon les dernières informations, les Penguins ne considèrent plus Letang comme intouchable. Et avec la hausse du plafond salarial qui se profile, plusieurs équipes seront intéressées.
Ce qui semblait impossible il y a quelques mois devient possible aujourd’hui, notamment avec la retenue sur salaire.
Cependant, les chiffres restent accablants : Letang est signé jusqu’en 2028 pour un coût annuel de 6,1 millions de dollars. Même avec une réduction de salaire, son acquisition représenterait un risque énorme pour Montréal, surtout avec la présence de jeunes défenseurs droitiers comme Logan Mailloux et David Reinbacher.
Pour les Penguins, la priorité est claire : entourer Crosby et Malkin de jeunes joueurs capables de les accompagner dans une ultime tentative de conquête de la Coupe Stanley.
-Des joueurs comme Bryan Rust, Philip Tomasino et Owen Pickering sont désormais considérés comme les pièces maîtresses du futur.
Cela signifie que des vétérans comme Letang et Erik Karlsson sont disponibles pour un échange
Toutefois, le défi pour Pittsburgh est de trouver un acheteur pour ces lourds contrats, et Montréal semble être une cible idéale sur le papier, mais loin d’être enthousiaste à l’idée d’absorber de tels engagements financiers.
Kent Hughes a démontré par le passé qu’il était prêt à faire des sacrifices pour bâtir une équipe durablement compétitive.
Il doit maintenant décider si prendre Letang à bas prix – tout en se débarrassant de Savard – est une avenue viable ou une erreur qui nuirait au développement du jeune garde défensif.
Il a déjà sa réponse : Letang ne viendra pas à Montréal, peu importe les rumeurs.
Le marché commercial a envoyé un message clair aux directeurs généraux, notamment avec l’échange récent de Phil Tomasino aux Penguins contre un simple choix de quatrième ronde.
Cela signifie que même un joueur comme Savard, avec son expérience et sa valeur en tant que joueur de location, pourrait ne pas apporter grand-chose en retour.
Si Tomasino, un jeune attaquant de 23 ans, ne vaut qu’un choix tardif, imaginez la valeur perçue de Savard sur le marché.
Avec la récente acquisition d’Alexandre Carrier, un autre défenseur droitier expérimenté, le Canadien pourrait plus facilement se débarrasser de Savard sans trop affaiblir sa brigade défensive.
Mais est-ce la meilleure décision pour une équipe qui souhaite se qualifier pour les playoffs ?
Savard ou Létang ? Maintenir le statu quo ou prendre une mesure audacieuse ? Kent Hughes est confronté à des choix difficiles qui auront un impact majeur sur la suite de la saison du CH.
Avec la pression croissante des partisans et la position délicate de l’équipe dans la course aux séries éliminatoires, le directeur général devra évaluer si le leadership de Savard est plus précieux qu’un retour comme choix au repêchage. (qui ne sera pas un choix de 1er tour)
À l’approche de la date limite des échanges, David Savard continue de subir une pression croissante. Entre rumeurs, attentes et incertitudes, son avenir à Montréal est plus flou que jamais.
Si certains partisans souhaitent son départ, la réalité est que son expérience pourrait s’avérer cruciale pour les aspirations du CH.
Kent Hughes devra trancher, et vite, car chaque jour qui passe rapproche le CH d’un point de non-retour.
Quoi qu’il arrive, Savard fait face à une conclusion inévitable : à Montréal ou ailleurs, il sera bientôt temps de tourner la page.
Même s’il reste joueur de location.
