Carnet 2 – Le coup de jouer de Bencic, l’indigestion de Tiafoe, le jackpot d’un inconnu et le ras-le-bol de Tsitsipas

UNE BONNE JOURNÉE AU TRAVAIL Il y a des jours comme celui-ci où tout va bien pour vous, même si rien ne la présageait de bon. Demandez à Francesco Passaro ! Battu dès les qualifications, l’Italien de 24 ans avait hérité du statut d’heureux perdant et avait donc dû prier pour un retrait afin de prendre une place au tableau final. Cela a été chose faite lundi matin avec le renoncement de son compatriote Fabio Fognini, appelé à en découdre avec Grigor Dimitrov. Passaro se retrouvait déjà sous le feu des projecteurs et avec près de 80 000 euros en poche (de quoi rembourser facilement le voyage). Mais mieux encore : 2 tours d’horloge plus tard, le Bulgare blessé mettait la flèche à 7-6 2-1 en faveur de Passaro. Qui, en quelques heures de travail et bien servi par Dame Chance, a décroché une place au 2e tour d’un Grand Chelem pour la première fois de sa carrière et une belle cagnotte de 120 000 euros. Au moins!

BENCIC A UN TIR À JOUER Soulignons le retour réussi de Belinda Bencic en Grand Chelem. Depuis qu’elle a donné naissance à sa petite Bella l’année dernière, la Saint-Galloise n’avait pas encore participé à une telle épreuve et le défi face à Jelena Ostapenko s’annonçait potentiellement difficile. Sauf que d’un côté le Suisse s’est montré plutôt convaincant et, de l’autre, le Letton l’a fait… Ostapenko en arrosant les couloirs avec une régularité déconcertante. Résultat, 55 fautes directes pour le vainqueur de Roland-Garros 2017 et une qualification pour Bencic pour le 2e tour. Où elle aura une vraie chance de jouer face à la Batave Suzan Lamens, 25 ans, titrée à Osaka l’automne dernier et qui n’avait jamais remporté un match du Grand Chelem avant cette année.

Belinda Bencic s’impose au premier tour de l’Open d’Australie contre Jelena Ostapenko / 12h45 / 1 ​​min. / aujourd’hui à 12h45

LES VOYAGES DE TIAFOE Frances Tiafoe a beaucoup moins apprécié sa journée de travail que Francesco Passaro. Alors oui, l’Américain a surmonté l’obstacle français Arthur Rinderknech après une bataille de 5 sets (7-6 6-3 4-6 6-7 6-3), mais il a traversé ce match dans un sale état. Accablé par la chaleur, le 16e mondial a fini par vomir sur le court. “S’il n’y avait pas eu un match du Grand Chelem, j’aurais clairement déclaré forfait», a déclaré celui qui devra affronter Fabian Maroszan au prochain tour. Hormis le retour des services, il faudra éviter les licenciements.

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AJLA ​​​​TIENT SA VENGEANCE Ajla Tomljanovic a perdu purement et simplement la semaine dernière à Adélaïde contre Ashlyn Krueger. Autant dire que pour l’Australien, retrouver l’Américain dès le premier tour à Melbourne ressemblait à un calice empoisonné. Erreur. L’ancienne double quart de finaliste de Wimbledon, qui a connu de gros problèmes physiques ces deux dernières années, a en effet bien travaillé pour prendre sa revanche (6-4 4-6 6-4) et attaquer Diana Shnaider, tête de série 12, en finale. prochain tour. Intéressant.

Ajla Tomljanovic serre le poing. L’Australienne peut être fière de son entrée en lice. [KEYSTONE – LUKAS COCH]

LES QUESTIONS DE RUBLEV Connu pour sa double facette, celle d’un joueur capable du pire comme du meilleur, Andrey Rublev s’est récemment illustré par ses crises, explosant des raquettes et s’emportant le plus souvent. Dans une confession au Guardian, le Russe a évoqué le malaise qui l’a entraîné dans les profondeurs des ténèbres. “Il y a six mois, j’ai atteint le pire moment de ma vie en termes de perception de moi-même, a-t-il admis. Cela n’avait rien à voir avec le . Je ne voyais plus aucune raison de vivre. Les pensées dans ma tête me tuaient, créaient beaucoup d’anxiété, et je n’en pouvais plus. Rublev a dû se tourner vers Marat Safin pour trouver une partie de son salut. “J’ai pris des antidépresseurs et ça n’a pas aidé du tout. Alors j’ai tout arrêté et Marat Safin m’a beaucoup aidé. Il m’a fait prendre conscience de beaucoup de choses et j’ai commencé à travailler avec un psychologue.» A voir maintenant si la tête de série numéro 9 sera en mesure d’assurer mardi matin face à Joao Fonseca, la révélation de ces derniers mois.

L’APPÉTIT DE WAWRINKA A la veille de disputer son 19ème Open d’Australie, Stan Wawrinka n’a certes plus ce qu’il faut pour viser le titre, mais le Vaudois ne boude pas le plaisir de pouvoir en découdre une nouvelle fois à Melbourne. “C’est un tournoi que j’apprécie beaucoup et j’apprécie la chance que j’ai de pouvoir y participer à nouveau.he told Sport Dimanche. J’ai fait beaucoup de préparation pour faire une belle année 2025. Je suis cependant réaliste par rapport à mon âge et par rapport à mon niveau, mais je suis globalement très positif. Je me sens plutôt bien.» Après quatre années sans victoire au bord de la Yarra, le vainqueur 2014 pourra-t-il à nouveau lever les bras, mardi matin face à Lorenzo Sonego (à suivre dès 6h00 sur rtssport.ch) ?

Tennis – Open d’Australie : entretien avec Stan Wawrinka / Sport dimanche / 59 sec. / hier à 18h30

AZARENKA DANS LE DUR Victoria Azarenka (WTA 24) a dompté à deux reprises l’Open d’Australie, en 2012 et 2013. Mais désormais âgée de 35 ans, la Biélorusse est à la peine. Preuve en est, son errance des six derniers mois s’est poursuivie lundi dans son décor de prédilection, avec 37 fautes directes. Dominée 6-2 7-6 par Lucia Bronzetti (76ème mondiale), l’ancienne n°1 de la WTA pourra-t-elle profiter d’un nouveau rebond dans sa carrière ?

UN TRÈS PETIT TSITSIPAS Stefanos Tsitsipas a souvent illuminé Melbourne, en 2019 notamment en battant Roger Federer, voire en 2021 et 2022 en atteignant le dernier carré ou surtout en 2023 avec une finale (perdue, évidemment) contre Novak Djokovic. Mais depuis quelques temps, rien ne va plus dans le monde du Grec qui, malgré le large soutien de la diaspora hellénique présente en Australie, a cédé sans combat face à Alex Michelsen (7-5 ​​6-3 2- 66-4) . Pourtant toujours 12ème ATP, le compagnon de Paula Badosa ne cache plus rien de son mal-être. “Il fut un temps où j’avais plus faima-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. J’avais cette envie de réussir au tennis. C’est différent aujourd’hui… Je suis bien installé depuis un moment, j’ai vu le circuit sous tous les angles… Toujours les mêmes tournois… La dynamique et l’énergie sont différentes.» Ça sent le gros !

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GOLUBIC ET STRICKER OUT Si l’une a pu rêver, livrant un excellent tennis et bénéficiant même de 2 balles de match face à Elise Mertens, l’autre a très vite explosé, se faisant détruire en 3 sets par James Duckworth. Oui, mauvais premier tour pour Viktorija Golubic et Dominic Stricker. Un goût amer restera dans la bouche de la Zurichoise, qui aurait pu (dû ?) mettre le dernier point devant la Belge pour éviter de trébucher au classement WTA. Pour le Bernois, apparemment toujours touché au bas du dos, les choses vont de mal en pis. Vous devez vous inquiéter.

Arnaud Cerutti

 
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