Le Québec reçoit toujours un sapin de Noël

Le Québec reçoit toujours un sapin de Noël
Le Québec reçoit toujours un sapin de Noël

L’année 2024 aura confirmé que les allusions de la nouvelle Loi sur les langues officielles (LLO) à une reconnaissance du caractère minoritaire du Québec français au Canada n’auront pas changé sa finalité essentiellement anglicisante. La responsabilité reconnue du gouvernement fédéral de protéger et de défendre également le français au Québec n’était qu’un mirage électoral.

Les premières déclarations du ministre Bendayan et les plus récents discours de Justin Trudeau réitèrent leurs objectifs de « protéger » les anglophones du Québec et les francophones hors Québec.

Cette vision est partagée par tous les partis pancanadiens, que ce soit les conservateurs, le NPD ou les verts.

Anglicisation

C’est un marché de dupes qui dure depuis 55 ans. Ottawa prétend fournir des services fédéraux bilingues et saupoudre des subventions inadéquates pour contrebalancer le sous-financement chronique des institutions francophones par les provinces anglophones. Il s’agit d’un leurre utilisé par le gouvernement fédéral pour soutenir activement l’anglicisation du Québec.

L’étude des comptes publics du Canada que j’ai publiée en 2023 démontrait que de 1995 à 2022, plus de 2,08 milliards de dollars de nos impôts ont été consacrés au développement de la communauté anglophone et des services en anglais au Québec. Rien pour la promotion et la défense du français, qui est pourtant la seule langue officielle menacée au Québec, et à peine quelques miettes pour améliorer les compétences en français des anglophones (6 %).

Les plus récents comptes publics indiquent une légère hausse du financement au Québec (102 millions de dollars en 2023 et 104 millions de dollars en 2024), toujours réparti aussi inégalement…

Échec

D’ailleurs, en 2024, les exemples d’échec du bilinguisme dans les services fédéraux sont partout dans l’actualité, du gouverneur général à Michael Rousseau, en passant par les hauts fonctionnaires occupant des postes bilingues qui ne parlent pas français, jusqu’à la Cour suprême qui refuse de traduire ses jugements. avant les années 1970, aux tribunaux fédéraux qui menacent de cesser de traduire leurs jugements faute de financement, à Postes Canada qui embauche des anglophones unilingues un peu partout au Québec, pour ne nommer que ceux-là.

Québec a accepté que la nouvelle LLO permettrait aux entreprises sous juridiction fédérale de se soustraire à l’application de la Charte de la langue française, en échange de l’ajout de certains éléments de la loi 101 pour les entreprises qui décideraient plutôt de se soumettre à la loi fédérale. Mais la Loi sur l’usage du français au sein des entreprises privées de compétence fédérale n’est toujours pas en vigueur.

Durant cette période, l’assimilation des francophones s’intensifie au Canada et atteint le Québec. L’année 2024 aura démontré une fois de plus que seul le Bloc Québécois défend la langue officielle et commune de la nation québécoise, et que l’indépendance demeure la seule façon d’assurer son avenir.





Photo BERNARD THIBODEAU

Mario Beaulieu, MP for La Pointe-de-l’Île, spokesperson for the Bloc Québécois on official languages

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Caussade. Neuf films à l’affiche