Patrick Roy a commis l’irréparable

Patrick Roy. Le nom à lui seul évoque un cocktail explosif de génie, de folie et d’arrogance. Mais cette fois, Roy a peut-être poussé les limites un peu trop loin.

Laisser Ilya Sorokin, son étoile montante, se faire démonter six buts avant de finalement retirer son gardien à 11 minutes de la fin ? Oui, 11 longues minutes.

Dans le langage du hockey, c’est l’équivalent de dire : « Merci pour rien, on est mieux sans toi. » »

Le timing ? Atroce. La décision ? Insultant. Et la justification ? Une blague.

Roy a défendu son choix en s’appuyant sur les conseils de son entraîneur des gardiens.

Ah mais bien sûr. Car évidemment, c’est toujours la faute de quelqu’un d’autre lorsque le chaos éclate.

Mais on est en droit de se demander si Patrick Roy n’a pas aussi un « traumatisme du passé » lorsqu’il s’agit de laisser trop longtemps un gardien dans le filet.

L’ironie est ici puissante : celui qui a vu sa carrière montréalaise exploser après un désastre contre Détroit semble incapable de tirer les leçons de son propre cauchemar.

Les commentaires des internautes en disent long sur la perception de cet acte désespéré. « Pourquoi retirer le gardien à 11 minutes de la fin ? » certains se demandent. « Une tentative pathétique de sauver la face » ajoutez-en d’autres.

Et pour les fans des Sabres, c’était Noël avant l’heure. Il faut dire qu’être les bénéficiaires de cette expérience grotesque a dû rendre leur victoire encore plus douce.

Roy, dans un rare moment de lucidité, avouait après le match : «Je voulais montrer que nous essayions quelque chose. » Ah, parce que retirer un gardien quand on est mené 5-1 contre une équipe en détresse comme Buffalo est une stratégie maintenant ?

Non, Patrick. C’est un aveu de désespoir. Une déclaration publique selon laquelle votre équipe n’a plus rien à perdre, ni aucun respect pour ses conventions.

Et Sorokin, le pauvre, a été sacrifié sur l’autel de cette folie tactique.

Parlons un instant de Sorokin. Ce talentueux gardien, habitué à être un pilier pour son équipe, s’est retrouvé relégué au rang de figurant dans le cirque de Patrick Roy.

La confiance entre un gardien et son entraîneur est sacrée. Mais que se passe-t-il lorsque cette confiance est brisée en direct, devant des millions de spectateurs ?

Sorokin n’a peut-être pas encore exprimé publiquement son ressentiment, mais quelle humiliation peut-il endurer avant que les fissures ne se transforment en brèches ?

Et puis il y a le symbolisme. Retirer un gardien si tôt dans un match envoie un message.

Mais quel message ? Certainement pas celui qui inspire la confiance ou l’unité. C’est un doigt d’honneur déguisé en stratégie, une déclaration forte selon laquelle l’équipe se porte mieux sans son filet.

Roy aurait pu au moins épargner à Sorokin cette honte. Mais non, il fallait aller au bout, comme toujours.

Les commentaires des fans n’ont pas tardé à affluer, et ils n’étaient pas gentils.. «Roy classique» disent certains, soulignant son habitude de prendre des décisions controversées.

«C’est un nouvel abîme pour les insulaires» déplore un autre.

Et bien sûr, il y a ceux qui s’amusent à tirer sur l’ambulance : « La défaite des Islanders contre Buffalo est une chose. Mais cette décision ? C’est de la folie. »

Mais le plus triste dans tout cela, c’est que cette décision était totalement évitable.

Roy a ajouté de l’huile sur un feu déjà brûlant, et il doit maintenant faire face aux retombées. Les Islanders ne sont pas seulement en crise sur la glace ; ils se fragmentent de l’intérieur.

Sorokin, leur meilleur joueur, a été publiquement désavoué. Les fans sont divisés. Et Roy, dans sa quête pour prouver qu’il est différent, a peut-être détruit ce qui restait de crédibilité dans ce vestiaire.

Alors, où allons-nous à partir de maintenant ? Sorokin reste-t-il ? Peut-il pardonner et oublier ? Ou bien cet épisode marque-t-il le début de la fin pour l’expérience Patrick Roy avec les Islanders ?

Ce qui est clair, c’est que cette décision hantera Roy pendant longtemps. Car dans le monde du hockey, où les gardiens sont les héros silencieux et sacrés, ce genre d’humiliation publique ne passe pas. Pas cette fois.

Patrick Roy voulait prouver qu’il était toujours l’homme qui prend de grandes décisions. Mais cette fois, il n’a prouvé qu’une chose : il a complètement perdu la tête.

Et pour les Islanders, cela pourrait être l’irréparable.

À suivre…

 
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